Le réseau routier national a connu sous l’actuel régime un état de délabrement sans précédent dans l’histoire du pays. La route de l’Espoir et celles de Nouakchott-Rosso et de Nouakchott-Nouadhibou, sont devenues de véritables abattoirs qui, quotidiennement, emportent, chacune, son lot de vies humaines et de dégâts matériels. L’entretien de ces axes vitaux a été abandonné depuis plusieurs années, et l’ENER qui en assurait la maintenance a été mis en faillite et dissous. La dégradation de ces routes, en plus des douloureuses pertes humaines et des importantes pertes matérielles qu’elle occasionne, contribue à la paralysie de l’économie nationale, et se répercute négativement sur le pouvoir d’achat des citoyens du fait des surcouts qu’elle impose pour le transport des marchandises à l’intérieur du pays.

 

Tout mauritanien qui rentre aujourd’hui au pays par la route en provenance de nos voisins (Maroc, Sénégal, Mali) ne peut qu’éprouver, en plus de la crainte pour sa vie, une profonde humiliation face à la situation désastreuse dans laquelle se trouve notre réseau routier en comparaison avec ceux de ces pays. Que pouvons-nous reprocher aujourd’hui à un étranger qui visite notre pays en empruntant ces mêmes routes quand il se fait une mauvaise idée de la Mauritanie et de la manière dont elle est gouvernée ?

 

A l’état dramatique de ces axes vitaux s’ajoutent l’irresponsabilité, la corruption et la faiblesse de l’administration qui sont devenues des constantes de notre gouvernance actuelle. Ni le corps chargé de la sécurité routière, ni les postes de contrôle, pourtant nombreux sur ces axes, ne se soucient des contraventions, et ferment les yeux sur les surcharges et les excès de vitesse. Leur seul souci étant ce qu’ils peuvent soutirer aux auteurs de ces contraventions. Il n’est également un secret pour personne que les permis de conduire se vendent aujourd’hui sous le manteau.

 

Le FNDU :

• Prie Allah Le Tout Puissant d’accueillir les victimes dans son paradis, présente ses condoléances les plus sincères à leurs proches et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
• Condamne avec la dernière énergie l’insouciance et le mépris que les autorités affichent face aux drames que vivent les usagers de nos routes principales.
• Exige la reprise immédiate de la maintenance de ces routes et l’élaboration d’un plan pour leur réhabilitation, au lieu de dépenser des milliards dans des domaines qui n’ont rien à voir avec la vie des citoyens et la relance de l’économie nationale.

 

Nouakchott, le 5 Aout 2018

La Commission de Communication