C’en est une première ! Le Chef de l’Etat a pris sa plume et choisit le réseau social facebook pour défendre la décision du gouvernement de revenir au week end universel. Sous le titre de «ÊTRE EFFICACE NOUS OBLIGE! », Ould Abdel Aziz indique qu’ « en plus de répondre à un besoin impératif d’efficacité, l’intension (l’intention) des pouvoirs publics d’ajuster les« Jours ouvrables » s’impose dans nos relations bilatérales et multilatérales.

"L’ouverture de notre pays sur l’extérieur explique que nous importons  à ce jour, pas moins de 90% de tous nos besoins. Du simple clou au plus petit morceau sucre, nous le tenons de l’extérieur !", écrit-il sur son mur.

Ould Abdel Aziz trouve « dommage et triste voire inquiétant, pour nous, mais cette réalité persiste depuis des décennies. Et il faut la regarder en face et en tirer toutes les conséquences qui s’imposent. Qu’on ne se hasarde pas dans une spirale tautologique à travers des débats inutiles et tout simplement futiles ».

Selon le Chef de l’Etat, le débat qui doit avoir lieu doit nécessairement s’interroger sur la productivité de « L’homme mauritanien ». Nul besoin de faire appel à John Fitzgerald Kennedy, pour se demander ce que l’État ou ce que TOI, tu dois faire.

« Notre réalité nous harcèle et seule ELLE peut nous offrir l’insolence d’être indépendants et de vivre en autarcie du contexte international qui nous interpelle à chaque seconde.

Il n’ya guerre de fatalité dans le labeur. Le travail est une volonté, une disposition de l’esprit et du cœur qu’aucun État, qu’aucun président ne peut arrêter », souligne le Chef de l’Etat.

Ould Abdel Aziz incite ses compatriotes au travail en alignant des slogans :« Travaillons prenons de la peine » ; « Le travail reste, les hommes passent et disparaissent ».

Poursuivant, Ould Abdel Aziz  souligne que "Steve Jobs est parti et  nous continuons de jouir de ses Iphones". Très en verve, Ould Abdel Aziz trouve regrettable qu’aujourd’hui, «nous ouvrons nos fenêtres sur le monde et il est insensé que pendant que le monde est éveillé, NOUS nous somnolons.

Nous ne pouvons nullement être fiers du Made in France, Made in China, cela n’est pas de NOUS.

Mais regarder dans nos assiettes, l’huile sénégalaise, la carotte marocaine, le riz thaïlandais ou vietnamien et la tomate italienne pour mieux faire.

L’homme qui a son argent, qui achète n’est pas maître de sa santé, c’est celui qui vend, qui vend ce qu’il veut, qui a le secret de ses produits. Nous mauritaniens nous ne faisons qu’acheter donc dépendants », déplore-t-il.

Le Chef de l’Etat  n’a pas manqué de faire état de  la faiblesse du marché mauritanien : «Notre marché est faible, au grand mot 4.000.000 de consommateurs ! Nos commerçants pourront attester de cet état de fait.

 

Quand le cargo vers la Mauritanie charge des milliers de tonnes, le cargo vers le Soudan charge des millions de tonnes, donc le Soudanais est plus intéressent que le Mauritanien sur le marché international.

Ces équations toutes simples nous obligent à prendre certaines mesures et revoir certaines bases ».Ould Abdel Aziz récuse les thèses religieuses avancées par les détracteurs du changement du week end . Sans l’ombre d’un doute, le président de la République martèle que : « Nous sommes une République Islamique donc foncièrement musulmans. Aucune mesure, aucune décision ne pourra JAMAIS remettre en cause notre attachement à l’Islam et notre identité.La recherche du bien-être nous pousse et nous poussera à toujours trouver des ajustements », conclut-il.

Comme il fallait s'y attendre cette sortie du chef de l'Etat a suscité de vives réactions aussi bien de pourfendeurs que de défenseurs du changement de week end sur le mur de sa page Facebook.