Ensemble, les pays africains peuvent organiser des rencontres d’une telle ampleur, d’une telle importance et d’une telle envergure, avec les standards internationaux ni plus ni moins convenablement respectés : le fait patent est bien là, avec la tenue réussie de cette 48ème Assemblée Générale de la FANAF pour la première fois en Mauritanie. Les Africains ne manquent ni de compétences ni de savoir-faire : le fait est également bien établi, avec cette galaxie de talents africains, juristes, ingénieurs, statisticiens et actuaires qui ont afflué à Nouakchott ; tant de profils exigés pour développer l’assurance en Afrique, la porter très loin ; c’est-à-dire, la mettre au service du développement économique et social des sociétés africaines car c’est de cela qu’il s’agit.

Avec le soutien que les gouvernements africains sont désormais prêts à donner à l’industrie de l’assurance, il est bien présent, lui aussi, le fait que la volonté politique existe, manifeste. On en a la preuve tangible que vient de donner le gouvernement mauritanien : il n’a ménagé aucun effort, ni sécuritaire, ni financier, ni organisationnel, pour faire de cette 48ème Assemblé générale de la FANAF à Nouakchott, une réussite totale. Est-ce à dire que tous les problèmes pour le développement des assurances en Afrique sont résolus ? Pas du tout. Cela veut dire tout simplement que la balle est désormais dans le camp des assureurs : ils ont maintenant à innover avec des produits d’assurance bien adaptés aux réalités africaines, et partant, de nature à contribuer au développement économique et social de l’Afrique.

En fait, tout passe par là : des sociétés d’assurances bien gérées, du personnel en formation continue, des produits innovants en termes de mobilisation de capitaux, placements et apports ; mais aussi en termes de satisfaction des besoins, en couvertures réelles, du citoyen africain. Voilà, tout est dit. Vive la FANAF ! Vive la coopération africaine ! Vive la Mauritanie !

 

Mohamed Yeslem Yarba Beïhatt

Consultant en assurances