Mauritanie : la « 4G » se fait désirer

19 February, 2019 - 16:55

La « 4G » - nouvelle génération des standards téléphoniques en expansion à travers le monde, qui devrait être bientôt «dépassée » au profit de la « 5G » n’a pas encore la côte en Mauritanie, dont elle
est absente du marché.  Pire, le chemin qui mène vers l’installation de  cette nouvelle technologie semble  obstrué par de nombreux obstacles.
La preuve, un appel d’offres de deux (2) licences  pour « la fourniture des services de communications mobiles de deuxième,
troisième et quatrième génération (2G, 3G et 4G), lancé par l’Autorité de Régulation des Télécommunications  au mois d’octobre 2018, est resté infructueux.
   Les trois (3)  opérateurs de téléphonie mobiles, MAURITEL  (filiale de Maroc Télécom), la Mauritano-Tunisienne des Télécommunications (MATTEL-association Tunisie Télécom à des capitaux privés
mauritaniens) et CHINGUITEL (filiale de SUDATEL),  opérant  dans le pays n’ont pas présenté une offre susceptible de leur permettre de décrocher le marché.
Seule prétendante à s’être manifestée parmi les compagnies présentes sur le marché, MAURITEL,  la filiale de Maroc Télécom, national avec un parc de plus de 2 millions d’abonnés, 2500 kilomètres d’axes
routiers couverts et un chiffre d’affaires annuel de près de 48 milliards de MRO,   aurait avancé une offre de 5 milliards de MRO
 A signaler que  l’Autorité de Régulation tablait initialement  sur une enveloppe de 20 milliards de MRO soit environ 470 millions d’euros, uniquement pour la 4 « G».
Par ailleurs, il faut signaler qu’au-delà du cercle des opérateurs présents sur le marché, aucun nouveau partenaire extérieur n’a présenté une offre susceptible  de permettre l’attribution du marché.
Un constat sur la base duquel l’Autorité  de Régulation a  relancé  la semaine dernière «l’appel pour l’attribution de licences en vue de l’établissement et de l’exploitation  de réseaux et services de communications  électroniques ouverts au public en Mauritanie » à la fois pour la 2 « G », la 3 »G» et la 4 »G ».
Parmi les obstacles et les contraintes à l’origine de l’absence d’engouement autour de la 4 « G », les spécialistes identifient la taille du  marché national, environ 3,5 millions d’abonnés pour trois (3) opérateurs de téléphonie mobile.
Du côté des usagers, on reste très sceptique du fait « de la  mauvaise qualité des services de la 2G et de la 3G, offerts par les opérateurs présents actuellement sur le marché,  qui n’augure rien de bon dans la perspective de la 4G ».
La 4G comporte de nombreux enjeux économiques et sociaux pour les pays africains.
En 2016, un rapport spécialisé estimait que « la contribution d’Internet au Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Afrique devrait passer de 18 milliards de dollars aujourd’hui, à 300 milliards de dollars en
2025 »-MC Kinsey Global Institut (MGI).

                   Cheikh Sidya, correspondant à Nouakchott

   Source : 360 Afrique