La situation politique, qui prévaut actuellement dans la République Démocratique du Congo, ressemble à s’y méprendre à celle de la Mauritanie. Un président façon qui refuse de quitter le pouvoir et qui espère sans savoir comment briguer un troisième mandat que la constitution lui interdit puisque comme en Mauritanie il est à la fin de son deuxième ultime mandat. Comme en Mauritanie, les clauses relatives aux mandats présidentiels sont constitutionnellement verrouillées. Normalement comme chez nous il est impossible de procéder à une quelconque reforme constitutionnelle qui remettrait en cause la sacralité des textes constitutionnels. Seulement, contrairement à chez nous, l’église à travers ses prélats est complètement opposée à toute manœuvre visant à conserver Joseph Kabila au pouvoir pour un troisième mandat anticonstitutionnel. Ainsi, sous la houlette des hommes de l’église, une grande campagne est organisée contre le tripatouillage de la constitution qui viserait à lever les verrous constitutionnels liés aux mandats afin de permettre au président sortant Joseph Kabila de se représenter à la présidentielle qui devrait se dérouler en décembre prochain. Chez nous, ce sont certains hommes de religion (islamique) qui demandent ouvertement au président Mohamed Ould Abdel Aziz de violer la constitution et de se représenter à plusieurs autres mandats en faisant avancer des arguments fallacieux comme offrir à cet homme l’occasion de parachever ‘’les gros projets qu’il a lancés’’.