Fleuve Sénégal: un barrage hydroélectrique pharaonique en vue

14 April, 2018 - 21:44

Après le barrage hydraulique de Diama et l'ouvrage hydro-électrique de Manantali, les pays du bassin du fleuve Sénégal lanceront bientôt une œuvre pharaonique localisée en territoire guinéen.

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) va lancer très prochainement les travaux de son barrage hydro-électrique de Koukoutamba, situé en République de Guinée, a annoncé le Haut-commissaire de l’organisation sous-régionale, Hamed Diane Semega, affirmant que le coût de réalisation de cette infrastructure est de plus 990 millions euros.

Selon Hamed Diane Semega qui s’exprimait jeudi à Dakar, en marge de la signature d’un accord-cadre entre la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et la Société d’exploitation des aménagements de Manantali et Félou (SEMAF SA), l’entreprise chargée de la construction du barrage de Koukoutamba a été sélectionnée "il y a juste une semaine".

Situé en territoire guinéen, à 150 km en amont de la frontière séparant la Guinée et le Mali, le barrage hydro-électrique de Koukoutamba, avec sa puissance estimée à 280,9 mégawatts, devrait produire annuellement un volume d’électricité de 858 watts/heure.
 
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D'après le Haut-commissaire de l’OMVS, la construction de cet ouvrage est le fruit d’un long processus dû notamment aux contraintes liées aux questions environnementales, mais aussi à l’utilité qu’il représente.

A travers le barrage de Koukoutamba, l’OMVS compte "valoriser l’ensemble de son potentiel hydro-électrique dans les 10 ans à venir parce que si nous ne le faisons pas le déficit énergétique qui est très fort dans nos pays va s’accroitre", a souligné M. Semega.

Ainsi, Koukoutamba va s’ajouter aux barrages de Boureya et de Balassa érigés sur le fleuve Bafing en Guinée et au barrage de Wina qui sera opérationnel avant 2021 avec une capacité de production énergétique de 140 MW.

Hamed Diane Semega a, en outre, rappelé que l’OMVS a lancé un appel à manifestation d’intérêts pour réaliser, dans les trois années à venir, le barrage de Gourbassi qui devrait permettre de rehausser le niveau de maîtrise de l’eau sur le fleuve Sénégal, un cours d’eau que se partagent les quatre pays membres de l’organisation (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal). 

 

 

 

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