Sélibaby : Arrestation des membres du bureau des parents d’élèves et de lycéens, suite à une marche non autorisée

16 November, 2017 - 08:46

Le lycée de Sélibaby est désert, en ce matin  du lundi 13 Novembre 2017. Pour cause, les élèves ont répondu  à l’appel  du bureau de leurs parents qui n’avait plus autre solution que de marcher, pour se faire entendre. Après plusieurs réunions, totalement infructueuses, avec les responsables de l’éducation et l’administration, sur la situation du lycée : manque d’infrastructures et de professeurs, problème de gestion ; des thèmes toujours au centre des revendications des parents d’élèves. Selon le président de leur bureau que nous avons pu contacter, la décision de marcher  est intervenue  après avoir buté sur des problèmes qui compliquent beaucoup la vie  des enfants, contraints de monter, soit de huit à treize heures ou de treize à dix-huit heures, et sur l’impossibilité d’obtenir, de qui de droit, des explications sur l’utilisation d’un matériel qui semble s’être évaporé de l’établissement. « Il s’agissait de dénoncer », ajoute notre interlocuteur, « des pratiques  inacceptables, dans un pays où l’on dit lutter contre les détournements. Pourquoi notre demande d’autorisation a-t-elle été refusée par le hakem ? » Pour exprimer leur colère, il fallait donc passer outre et manifester. Nombreux sont les lycéens qui ont pris prendre la grande route reliant le quartier collège et le centre-ville, aux cris de : « Nous  réclamons des professeurs, nous exigeons  la restitution des zincs donnés ou vendus, non au favoritisme dans notre établissement ! » Les banderoles confectionnées  par les parents n’ont cependant pas  été brandies, en ce lundi 13 Novembre.  À quelques mètres du grand marché dont les boutiques se sont prudemment fermées, les manifestants sont stoppés par les agents du commissaire Abdou ould Taha ould Abbas qui  arrêtent neuf de ceux-là. Aux dernières nouvelles, les membres du bureau  des parents d’élèves  ont été convoqués par le hakem puis arrêtés par la police. Ailleurs la décision de la justice concernant Mohamed Mkhaitir dérange. A Sélibaby, c’est le calvaire des élèves du lycée qui irrite. En bref, n’y a-t-il plus que la rue comme solution à nos problèmes ?