Doing Business : La Mauritanie a grapillé dix rangs

1 November, 2017 - 15:23

La Mauritanie a grapillé dix rangs dans le dernier rapport Doing Business publié mardi 31 octobre simultanément à Washington, Nouakchott, Dakar et Niamey. La Mauritanie est 150e dans le classement relatif à la facilité de faire des affaires, alors qu’elle était 160e dans ce classement l’année dernière. « Le pays a mis en œuvre cinq réformes dans le rapport Doing Business 2018. Ces réformes concernent les domaines de la création d’entreprise, du transfert de propriété, du paiement des taxes et impôts, du commerce transfrontalier et de l’exécution des contrats», mentionne le rapport rédigé par des experts de la banque mondiale.
La Mauritanie compte ainsi parmi les cinq pays d’Afrique Sub-Saharienne ayant accompli le plus de réformes cette année, fait remarquer le rapport. « Avec ses cinq reformes mises en œuvre cette année, la Mauritanie se positionne ainsi parmi les 13 pays au monde à avoir mis en œuvre au moins cinq réformes significatives cette année.
Au cours des trois dernières années, on ne compte pas moins de 12 réformes mises en œuvre par la Mauritanie, ce qui témoigne d’un engagement fort et constant du gouvernement », estime-t-on.
Le secrétaire général du ministère de l'économie et des finances, M. Mohamed Ould Ahmed Aida a souligné, dans les locaux de la représentation de la banque mondiale à Nouakchott, que ce sont les politiques économiques efficaces suivies par le pays qui ont permis à la Mauritanie de progresser de 10 points dans le rapport annuel Doing Business 2017, soulignant que ces politiques visent, entre autres, à attirer davantage d'investissements, grâce à la création des conditions favorables à cela.
Pour sa part, Mohamed Ould Habibou Rahmane, président du comité Doing Business a soutenu que la Mauritanie a débuté depuis trois ans de véritables réformes basée sur la coopération et la complémentarité entre les différents acteurs dans le but d'améliorer le climat des affaires, ce qui, a-t-il dit, a eu des répercussions positives sur les évolutions positives et successives intervenues dans la pays.
Il a réitéré la détermination des pouvoirs publics à renforcer ces réformes pour atteindre les objectifs escomptés, et à leur tête la stabilité politique et sécuritaire et le bon voisinage, avant de mettre en relief la position géographique privilégiée qu'occupe le pays, les énormes potentialités économiques dont il dispose, la réforme du système douanier, la disponibilisation des infrastructures nécessaires pour attirer les investissements et l'amélioration du climat des affaires, suivant les normes internationales.
De son côté, le représentant résident de la Banque Mondiale, M. Laurent Msellati a indiqué que la Mauritanie continue sur sa lancée comme l'un des réformateurs les plus constants dans la région, soulignant que le pays a amélioré de manière significative son classement général au cours des dernières années, remontant par exemple de huit positions dans le classement l’année dernière
Quant à la représentante régionale de la Société Financière Internationale, Mme Faheen Allibhoy, elle a suggéré plusieurs pistes qui doivent permettre à la Mauritanie d’approfondir les réformes et d’améliorer sa compétitivité. Il s’agit notamment de renforcer les mécanismes institutionnels ; approfondir les réformes en mettant un accent particulier sur le renforcement de la justice commerciale. «Ces mesures pourraient être mises en œuvre par un leadership fort, veillant à bien intégrer les contributions et la participation de toutes les parties prenantes, notamment celles du secteur privé formel ou informel et de la société civile dans le processus de réforme».
Le rapport, que publie annuellement la Banque Mondiale depuis 15 ans, vise à jeter la lumière sur les plus importantes réalisations accomplies par chaque Etat et les étapes franchies sur la voie du développement du climat des affaires ainsi que sur les contraintes qui entravent la réalisation des objectifs escomptés à travers l'encouragement des investissements qui constituent l'un des
principaux piliers économiques modernes