Tabaski 2017 : le mouton trop cher

29 August, 2017 - 10:40

La Mauritanie va célébrer « L’Aid  El Kébir » appelée  également fête de Tabaski le vendredi 01 septembre 2017, selon la Commission Nationale d’Observation du Croissant Lunaire (CNOCL). Cela dans un contexte de profonde crise économique qui frappe de plein fouet l’écrasante majorité des pères de familles.
Pour l’édition 2017 de  cette grande fête musulmane, le prix du bélier du sacrifice, principale préoccupation des pères de famille, est encore cher, selon un constat et des recoupements effectués sur place.
Parmi les facteurs qui contribuent à rendre cher le prix du mouton de sacrifice on note les exportations vers le Sénégal, préférence de nombreux éleveurs,  qui ont  a un impact sur le marché national. Mais aussi les différentes  taxes auxquels est  soumis le bétail convoyé de l’intérieur du pays vers Nouakchott. Ici, près du   Cinéma Saada, dans la commune de Sebkha, populeuse
banlieue Sud-Ouest de Nouakchott, qui accueille de nombreux ressortissants sénégalais,  se vendent les moutons de case (spécialement élevés pour pareille circonstance).
Des béliers des  races AZAWAD, TOUABIR et des croissements de ces deux donnant de beaux métis. Des individus peuvent venir de Saint-Louis et même Thiès,  pour trouver le bélier de sacrifice ici.
Le prix du mouton le plus élevé  depuis le début des opérations de vente pour la prochaine fête est de  250.000 ouguiyas, soit environ 690 dollars.  Il s’agit d’une opération d’achat réalisée il y a quelques jours au sujet d’un   bélier de la  race  AZAWAD,   par un ressortissant de la ville sénégalaise de Saint-Louis, parti au pays pour passer la fête », selon plusieurs  témoins sur place.
Ce lundi, les prix oscillent de 200.000 ouguiyas un peu moins de 500 dollars us,  et  80.000 ouguiyas, un peu plus de 200 dollars us,  avec des catégories intermédiaires  allant  140.000  à  160.000 ouguiyas.
Mais au principal foirail de Nouakchott les prix   baissent considérablement pour des moutons issus du troupeau, donc nettement moins prisés auprès les  individus désireux de sacrifier au rituel d’Abraham,  qui comporte également une grande dimension sociale.
Sur ces lieux, situés dans la commune d’El Mina (banlieue Sud), le mouton le plus cher est annoncé 80.000 ouguiyas,  environ 212 dollars par Khattri,  un vendeur. Un coût négociable. Pour les autres catégories, il est possible d’aller jusqu’à 40.000 ouguiyas, soit un peu plus de 100 dollars us.
En Mauritanie, le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) est de 35.000 ouguiyas (légèrement en dessous de 100 dollars us).