Visite présidentielle à Tidijikja : Aucune annonce sur l’eau, préoccupation N°1 des populations

22 November, 2016 - 13:47

Le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz a fini d’effectuer une tournée à l’intérieur de la Wilaya du Tagant.  A cours de cette visite,  le président Aziz s’est rendu, après  Tidjikja  dans les Moughataa de Moudjéria et de Tichitt.  

De l’avis général,  les populations du Tagant ont réussi leur accueil, le Rais n’a pas fait de grandes annonces  attendues  par  ses hôtes  dans ses différentes étapes.

Si Tichitt pourrait  être désenclavé, un jour  par une route bitumée ou par  piste aménagée,  (pas que par de rares  balises pour automobilistes), pour Tidjikdja   où le président était attendu sur la problématique de l’eau pour les populations et pour leurs oasis, rien de nouveau. La solution  à l’épineux problème d’eau pourrait  attendre.

Pourtant, déplore un cadre la ville, le président  a dû constater lors de sa randonnée de l’état de dégradation de l’oued et de ses palmiers.

Le lancement de la campagne maraîchère s’est effectué  sur un ancien stade de la ville, transformé en un périmètre maraîcher  au profit des femmes ou d’une Ong  et exploité  grâce à  un  ancien forage public  dont l’eau est devenue impropre à la consommation humaine depuis des années.

Dans la capitale régionale, certains cadres cachent mal leur déception  par rapport à cette question. Ils déplorent même l’absence d’interventions significatives au cours de la réunion des cadres où sont intervenus essentiellement des jeunes préoccupés par d’autres sujets, mais également au cours des audiences collectives.  Certains n’ont pas manqué de relever aussi  l’absence à cette visite du ministre de l’hydraulique et de l’Assainissement  et de ses démembrements.

Nombre de notables, hommes d’affaires  et cadres ont effectué le déplacement à Tidjikja dans probablement  l’objectif  d’exposer au président de la République  cette revendication essentielle des populations  et dans l’espoir d’entendre, comme à Kiffa, il y a quelques années déjà,  une promesse  de solution de la part du premier magistrat du pays. Parce qu’il est apparu clairement que la solution ne peut venir principalement  que de l’État,  même si les ressortissants de cette ville ont décidé s’impliquer fortement  dans la recherche de solution.

En effet, au bout presque de 2 ans de travaux,  le comité de réflexion sur la problématique de l’eau à Tidjikja a  fini  de  réaliser   le diagnostic de la situation ; il a  proposé des solutions  et mis en place un plan d’action. Des actions  à entreprendre à court terme par les exploitants eux-mêmes, d’abord,   et  des  mesures relevant des compétences exclusives de l’Etat et nécessitant l’appui financier des partenaires au développement, ensuite.  

Ce plan d’action a été approuvé   par les ressortissants de la ville lors des journées de réflexions  sur la sauvegarde de  l’ancien Ksar de Tidjikja,  tenues dans la capitale régionale du 29 au 31 juillet 2016, en présence des autorités administratives régionales.

Parmi  les solutions avancées, la recherche de l’eau hors de l’oued de Tidjikja. Certains  n’excluraient pas, en cas d’études de prospections non concluantes dans les environs de la ville,  de faire venir, pourquoi pas,  cette denrée rare de la Tamurt N’Aj (N’Beika), a 150 km, le château d’eau de la région.