Niabina : les autorités exigent la réparation des dégâts

22 September, 2016 - 10:21

Les autorités régionales du Brakna ont conditionné la libération des 34 jeunes arrêtés par les pandores, lors des échauffourées les ayant opposés à Niabina, à la réparation des dégâts occasionnés sur la route bitumée. Une condition posée en guise de réponse à la requête des notables du village assimilée à une énième provocation. Dans la vallée des larmes, les autorités se sont toujours comportées en territoire conquis soumettant des villages entiers depuis les années de plomb à un état de siège permanent. Niabina est un symbole dans cette longue litanie de village du sud mauritanien pris en étau. L’épisode du sentimental berger menteur simulant un rapt poussant certains à vouloir ouvrir des tombeaux est édifiant. Présents à ce conclave, les élus locaux et certaines pontes du régime en quête de légitimité ravalant sans cesse le peu de dignité qui leur reste  mais feignant néanmoins de poser les doléances de leurs électeurs se sont faits tout petits dans leurs baskets. Quand on court derrière les rares  prairies, on n’a pas le temps de se rappeler d’une certaine noblesse.

En guise de protestation contre la mort de  Thièrno Tahirou Dia, imam de la mosquée de M’Bahé, fauché mortellement par Mohamed yahya Ould Elemine et écœurés par la recrudescence des accidents sur ce tronçon, les jeunes de Niabina avaient bloqué la circulation exigeant la pose de dos d’âne. Pour lever ce blocus, des renforts de gendarmerie venant de Bababé et de Kaédi ont été dépêchés sur place pour épauler la brigade de M’Bagne. Aux jets de pierre des protestataires, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes avant de procéder à des interpellations.