Contre la mauvaise qualité de l’eau à Rosso, les jeunes manifestent

22 September, 2016 - 10:19

Les jeunes de Rosso se mobilisent pour protester contre un problème qui empoisonne leur quotidien depuis une année : la mauvaise qualité de l’eau du robinet servie par la SNDE (Société Nationale des Eaux), qui présenterait même un risque pour la santé, selon plusieurs témoignages. Certains sont obligés de se payer des filtres pour pouvoir l’utiliser. Une centaine de personnes souffrant de diarrhées et de fièvres sont internés au centre hospitalier régional de Rosso. «Mauvaise odeur», « mauvais goût »… « C’est une eau difficilement buvable qui a l’odeur et le goût des eaux usées», explique-t-on

Lassées par une situation qui n’a que trop (per)duré, des dizaines  de jeunes rossossois, soucieux de la santé de leurs familles, ont battu pacifiquement, mercredi 21 septembre, le macadam, en guise de protestation contre la mauvaise qualité de l’eau. Partis du garage de taxi de N’Diourbel, les protestataires  qui scandaient des slogans exigeant de l’eau potable et dénonçant des factures salées ont emprunté un parcours passant par le camp de garde, le grand marché, la préfecture  et la wilaya.

Reçus par le directeur de cabinet du gouverneur, en raison de l’absence des différentes autorités régionales, les six délégués des marcheurs qui seront reçus demain jeudi, en audience par l’adjoint au wali chargé des affaires sociales, ont fait part de leurs doléances. Exigeant des « solutions durables à court terme », les protestataires ont exprimé leur souhait de participer matériellement  à une résolution de ce problème. Ils n’ont pas manqué de proposer d’autres alternatives pour résoudre ce problème par exemple, trouver une autre source d’approvisionnement. Selon ces jeunes, "une eau destinée à la consommation humaine doit être sans couleur, sans odeur ni saveur (caractéristiques organoleptiques) , les caractéristiques physicochimiques et bactériologiques doivent également respecter les normes en vigueur".

Les Rossois fustigent aussi  le laxisme des autorités qui ont tenté par des moyens détournés à « faire capoter » leur action, du reste « pacifique » et « noble », face à ce mal qui agace la population.

La représentation locale de la SNDE n’a pas réagi au mouvement de protestation des jeunes, ni répondu aux problèmes soulevés.