Faits divers… Faits divers… Faits divers…

4 August, 2016 - 03:01

Une bande blesse grièvement un homme par balle

Le quartier Sbeikha est un des plus reculés de Nouakchott. Situé au sud du Terminus du PK 10 de Toujounine, non loin de l’antenne satellite Arabsat, il est classé zone à risque très élevé d’insécurité. C’est en ces lieux qu’un gardien d’épicerie fut assassiné, il y a quelques mois, par des malfrats.  Cambriolages, vols et braquages y sont légion.

Il y a quelques jours, une bande de cinq gaillards pénètrent, par effraction, dans un domicile non loin de l’axe goudronné qui relie ce quartier à celui de Tarhil. Après avoir copieusement cambriolé la concession, les voleurs se retirent en hâte mais, dans la précipitation, réveillent en sursaut un des habitants de la maison. Vigoureux et athlétique, celui-ci décide de se lancer à leur poursuite. La bande se sépare. L’homme cible celui qui lui semble être le chef et le voilà bientôt sur le point de l’attraper. C’est alors que le fuyard dégaine un pistolet et tire ! Touché à la hanche, l’intrépide poursuivant n’abandonne pas et saute à la gorge de sa proie. Des voisins alarmés par le tir accourent et ligotent le bandit. Une patrouille de la gendarmerie arrivera un peu plus tard, pour évacuer le valeureux Mohamed Abderrahmane ould Mahfoudh à l’hôpital et embarquer son agresseur dont les quatre complices ont réussi à se volatiliser dans l’obscurité.

Au commissariat de police Toujounine 3, on identifie aussitôt le prisonnier. Il s’agit d’un récidiviste notoire, Cheikh El Kébir, fraichement sorti de prison. Au cours des mois passés, il avait été écroué et relâché plus d’une dizaine de fois. Lui et sa bande ont semé la terreur en plusieurs quartiers de Nouakchott. Mais le caractère armé de l’agression, les coups et blessures devraient lui valoir, cette fois, un séjour autrement plus prolongé au violon. 

 

Découverte du cadavre d’un nouveau-né dans une rue

L’infanticide, interdit par l’islam et honni par notre société, tend, malheureusement, à se banaliser chez nous. Le cas de la jeune fille qui avait réussi, en 1999, à se débarrasser de son nouveau-né, en le découpant en morceaux, est toujours dans les mémoires. Elle entra, panier en main, dans un restaurant de la capitale. Après avoir passé commande, elle allait aux toilettes où l’on retrouva, un quart d’heure plus tard, le cadavre décapité du nourrisson, alors que la jeune femme avait disparu. A ce jour, on ne l’a pas retrouvée.

Mercredi 27 Juillet, vers quatorze heures, deux jeunes filles passent non loin du carrefour Bakar, près du Marché Lekbeid. Elles remarquent un petit seau, posé près d’une fosse septique, entouré d’une nuée de chats. De loin, elles croient distinguer une très petite main et un très petit pied. Choquées, elles approchent pour vérifier. Les chats se dispersent. Ha ! Le seau contient bien le cadavre d’un nouveau-né ! Horrifiées et dégoûtées, elles s’éloignent en courant, avant de se raviser et d’ameuter les gens. On se presse pour constater l’irrémédiable dommage de ce petit corps qui n’aura vécu, hors de sa mère, qu’à peine quelques heures, peut-être seulement dizaines de minutes... Le constat de la police est formel : on a tordu le cou du bébé. Aux dernières nouvelles, les enquêteurs n’ont aucun indice sur l’identité de la victime ni, a fortiori, de son bourreau.

 

Une boutique dévalisée en face du commissariat

La semaine passée, l’effort sécuritaire a un peu lâché du lest, à Arafat, occupées qu’étaient les autorités à la sécurité des hôtes du Sommet de la Ligue des Etats Arabes (LEA). Les patrouilles de la Garde se sont raréfiées. Occasion rêvée, pour les malfaiteurs, de se refaire les poches. Cambriolages, vols et braquages montent en flèche. La boutique de matériel GSM et de cartes de recharge, sur l’axe goudronné en face du commissariat de police Arafat 2, reçoit la désagréable visite d’une bande. Gros butin en cartes de recharge et téléphones portables. « Ils sont venus et repartis », affirme un boutiquier qui les a observés de loin, « à bord d’un véhicule sans plaque, avec des vitres fumées. J’ai essayé d’alerter le commissariat, par téléphone, mais ils devaient tous dormir, puisque personne n’a répondu. Et, moi, j’étais seul, alors, je suis resté tranquille… »

Mosy