Journées pour la sauvegarde du Ksar de Tidjikja : « Les cadres haratines boycottent la manifestation», affirme Samory Ould Beye

31 July, 2016 - 19:43

Les cadres Haratine de Tidjikjikja  ont boycotté « les journées pour la sauvegarde d’El Ghadima, ancien Ksar de Tidjikja » qui prennent fin aujourdhui, 31 juillet, a déclaré Samory Ould Beye président du mouvement El Hor, au  reporter du Calame.

Ould Beye, un cadre natif de la ville, explique que les initiateurs ont dérogé à la règle dans la mesure où il était convenu, au départ de créer « un cadre de concertation incluif » associant toutes les couches de la ville, mais que hélas, un groupe s’est arrogé la paternité de la manifestation  et a   marginalisé les cadres haratines de Nouakchott  et les locaux.

Or, ajoute Ould Beye, l’ancienne ville de Tidjikja reposait  essentiellement sur les bras des haratines des adwabas, situés tout autour du Ksar  et l’oued  de Tidjikja, fondement économqiue de la ville, est mis en valeur et exploité par les Haratines. C’esst eux et leurs braves femmes qui pratiquent l’agriculture sous palmiers, l’essentiel de l'artisanat  et  tiennent  le petit commerce dans les marchés de la ville. Comment peut-on parler de l’histoire de Tidjikja sans faire mention des adwabas habités par les haratines, sans associer leurs cadres à la préparation et à  l’organsiation des journées dédiées au plus vieux quartier de la ville? s’est interrogé Ould Beye.

Pour sa part,  Moctar sidi Maouloud, vice président du parti El Moustaqbel en vacances  à Tidjikja indique que son nom a été zappé de la commission de préparation, arrêtée depuis Nouakchott. Et d’ajouter: si j’ai tenu à  assister à une réunion, tenue ce samedi soir, 2e jour de la manifestation, ici,  c’est tout simplement, pour dénoncer la marginalisation dont nous sommes victimes, et partant,  rétablir la vérité sur ce pan de l’histoire de la ville et la part active des haratines que certains veulent occulter.

Joint depuis Tidjikja par téléphone, l’un des membres de la commission d’organisation parle d'« allégations » avant  d’ajouter que les cadres  haratines sont effectivement  présents dans les commissions, qu’ils peuvent émettre, comme tout le monde du reste,  des critiques, mais  qu’il n’a jamais été question de boycott effectif ou  actif.