Invité à animer des conférences à Nouakchott, Tariq Ramadan refoulé par la Mauritanie

17 July, 2016 - 00:14

L'islamologue suisse Tariq Ramadan a annoncé samedi avoir été refoulé par la Mauritanie à son arrivée à Nouakchott, où il était invité à animer des conférences, une source policière faisant état à l'AFP de son expulsion pour des raisons non communiquées dans l'immédiat.

« Mauritanie : arrêté à l’aéroport. Le gouvernement me refuse l’entrée sans explication et m’expulse », a écrit Tariq Ramadan sur son compte Twitter samedi peu après 01H00 (locales et GMT), indiquant qu’il s’agit pour lui de la « huitième interdiction d’un pays dit musulman ».

Dans une vidéo d’une durée de plus de sept minutes postée sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi, il a indiqué qu’il avait été invité dans ce pays par des organisations – qu’il n’a pas identifiées – pour animer des conférences et devait « rencontrer des pauvres sur le terrain » durant son séjour.

L’interdiction d’entrer en Mauritanie lui a été notifiée à l’aéroport de Nouakchott, où la vidéo a été tournée, et « il semblerait que la décision vienne directement de la présidence », a dit Tariq Ramadan, sans préciser de motifs.

Jusqu’à samedi en début d’après-midi, aucune source officielle sollicitée par l’AFP à Nouakchott n’a souhaité s’exprimer sur le sujet.

Une source policière a simplement confirmé à l’AFP que M. Ramadan « a été expulsé », sans être en mesure de se prononcer sur les motifs de cette mesure.

« Les raisons sont sans doute liées à ses activités on ne nous a rien dit de précis », a-t-elle affirmé.

D’après des informations de la presse locale, Tariq Ramadan était arrivé vendredi vers 23H00 GMT à Nouakchott par un vol d’une compagnie marocaine. Il a été renvoyé au Maroc, d’où il venait.

Il devait animer une série de conférences du 16 au 20 juillet en Mauritanie à l’invitation de deux organisations non gouvernementales locales caritatives, « La Marmite du partage » et « Main dans la Main ». Ces association organisent souvent des conférences-débats et des activités de bienfaisance au profit du grand public. Aucun responsable des deux ONG n’avait pu être joint dans l’immédiat par l’AFP.

jeuneafrique.com