Les délégués du personnel de TASIAST refusent la perte des droits acquis

8 April, 2016 - 01:58

 Les délégués du personnel de TASIAST Mauritanie Limited (TML SA), une filiale de la compagnie aurifère canadienne Kinross, qui exploite un site du même nom au Nord de la Mauritanie, expriment leur refus « catégorique» de remise en cause des droits acquis, dans une déclaration rendue publique jeudi après midi.

A l’origine de la sortie des délégués des employés de TASIAST Mauritanie, une décision de la compagnie aurifère portant «dénonciation de la convention collective d’entreprise, arguant du fait que les difficultés auxquelles la société fait face actuellement l’obligent à réduire les coûts de production, y compris ceux liés aux dépenses de personnel afin de préserver l’avenir de la mine ».

Dans cette perspective, la  compagnie entend recueillir les avis et suggestions des employés avant la date du 15 avril 2016, et prendra toutes décisions qu’elle juge utiles à partir du 30 avril.

Les principales modifications envisagées par TASIAST Mauritanie portent sur « la réduction du bonus trimestriel que la société propose désormais de calculer sur la base d’une moyenne de 5 jours au lieu de 30 jours, et la révision à la baisse du taux de prise en charge de l’assurance maladie et de l’Impôt sur les Traitements et Salaires (ITS), qui passent respectivement de 100% à 80% et de 75% à 25% ».

Les délégués du personnel annoncent un refus catégorique d’une perspective qui remet en cause des droits acquis, après une série de mesures anti sociales entamées en 2015, et  qui se sont  traduites par le licenciement de 700 travailleurs dans le cadre d’une stratégie de réduction des coûts.

Ils annoncent leur détermination « à poursuivre la lutte par tous les moyens légitimes » et imputent la crise de TASIAST Mauritanie « à la mauvaise gestion et à une absence de stratégie de rationalisation des coûts».

TASIAST Mauritanie a annoncé récemment  la mobilisation prochaine  de 300 millions de dollars us pour réaliser un projet d’expansion de la capacité de  son usine de traitement de minerai de l’or, qui était en veilleuse depuis  quelques années du fait de la faiblesse des cours mondiaux du métal jaune.