Faits divers… Faits divers… Faits divers…

10 December, 2015 - 01:08

Deux meurtres en une nuit 

Comme nous l’avons toujours signalé, la ville de Nouakchott connait un taux très élevé de criminalité. Les meurtres ou les crimes de sang sont devenus monnaie courante. Ainsi, la nuit du 5 au 6 Décembre a connu deux tragiques meurtres  au niveau de la ville de Nouakchott.

Au quartier Neteg, connu pour son insécurité et les nombreuses bandes qui y sévissent, un groupe de gosses jouait devant une salle de jeux le Samedi 05 Décembre vers vingt une heures. Ils s’adonnaient à des petits jeux de hasard. Un groupe de trois  était à l’ écart jouant le pile ou face, « Tbowchil » en jargon populaire. Soudain, le doyen du groupe Bakar ould Abdallahi demande à Bowba ould Samba de lui donner la pièce de dix Ouguiyas car il vient de perdre tout au jeu. Bowba décline la demande. Une altercation se transforme rapidement en bagarre. Fou de colère, Bakar assène un violent coup de couteau à la gorge de Bowba qui meurt sur le champ. Bakar se retire  aussitôt et abandonne le cadavre dans une mare de sang. Un peu plus tard, des patrouilles de la garde et de la police sont sur place. Après les formalités de routine, on arrête Bakar qui reconnait avoir bel et bien tué Bowba.

Au quartier périphérique Sbeikha de Toujounine, un cadavre a été découvert au matin du Dimanche 06 Décembre vers sept heures devant l’épicerie Taiba. Il était ligoté et parait mort de strangulation. On ne tarde pas à reconnaitre le pauvre gardien du supermarché. Il y avait des traces de lutte partout autour du cadavre. Cela fait penser que le défunt a vaillamment résisté à ses assaillants. Il a réussi à les empêcher d’ouvrir les portes de l’épicerie. Ce qui les a obligés à le ligoter et l’étrangler. Le procureur de la république au niveau de la wilaya nord de Nouakchott s’est rendu sur place  pour faire le constat et ordonner d’ouvrir l’enquête.

 

Une mineure se fait violer par une bande 

La zone de Sebkha fait partie des zones considérées à haut risque. C’est la zone où le phénomène Soum Soum (vin fermenté et de mauvaise qualité) est distillé et distribué  à gogo. C’est aussi la zone des délinquants expatriés : Nigérians, ghanéens, Bissau guinéens, maliens, ivoiriens et sierra léonais font leurs besognes sans être inquiétés.

Mariem mint Abdallahi, une fillette de quinze ans a disparu de chez elle à Sebkha la semaine passée. On l’a recherchée partout et déclaré sa disparition au niveau de la police. Il y a deux jours, des éléments de recherche du commissariat de police de Sebkha 1 l’ont découverte dans une chambre du quartier Terminus. Elle était souffrante et avait faim et soif. Elle déclare qu’un groupe de « Djenks » l’a enlevée de force pour l’emmener dans ladite chambre. Ils ont continué selon elle à abuser d’elle durant quelques jours avant de l’abandonner enfermée.

La police a réussi à arrêter cinq suspects le lendemain. Il s’agit de : Bakar ould Allal, Ethmane ould Mohamed, Mohamed ould Issa, El hadramy ould Sidi et Ely ould Boubakar. Au cours  de leur audition, ils ont  reconnu  avoir  enlevé, séquestré et violé Mariem. Déférés au parquet, trois parmi eux ont été écroués. Les deux autres ont été mis sous contrôle judiciaire.

 

Insécurité autour du commissariat Arafat 2 

Le quartier qui abrite le commissariat de police Arafat 2  a toujours été victime de bandes de malfaiteurs qui sévissent sans crainte. Avec le déploiement du groupement de la garde il ya quelques mois, ce quartier a connu une période de  calme et de paix. Ces jours-ci, les patrouilles de la garde ont cessé et les malfaiteurs sont revenus de plus belle. En quarante huit heures, plusieurs commerces ont été mis à sac. Le nouveau supermarché en face de l’épicerie El vellouja a reçu ces indésirables visiteurs très tard la nuit malgré la proximité du commissariat. Ils étaient selon les voisins quatre à bord d’une Mercedes 190 sans plaque. Ils ont emporté un grand butin dont la somme de 200.000 UM. Une boutique du même quartier a été pillée successivement pendant deux nuits. Très tôt la nuit, des voitures aux vitres fumées et sans plaques elles aussi sèment la terreur en ciblant les sacs des passantes qu’ils enlèvent sans que le véhicule s’arrête. L’une de leurs voitures a failli tamponner une jeune femme  dont ils ciblaient le sac. Cette  voiture s’est arrêté ensuite à la station Star qui se trouve sur le même  axe que le commissariat Arafat 2. Le chauffeur a descendu la vitre teintée pour demander au pompiste de faire le plein. Celui-ci s’exécute aussitôt et la voiture démarre sur le chapeau des roues laissant le pauvre pompiste perplexe. Les mêmes jours, ces bandits ont failli faire griller les membres d’une famille qui dormait paisiblement dans leur villa qui se trouve à coté de l’école Oum elmouminin. L’une de leurs  fenêtres était ouverte. Les bandits ont tiré un rideau pour  y mettre feu. La fumée a  réveillé la famille et on a pu éteindre le feu avec le soutien des voisins.

MOSY