Décès du député de Bababé, Yongane Alassane : La guerre de succession est ouverte

7 November, 2015 - 19:19

Presque deux semaines  après la mort du député  de Bababé, Yonghane Alassane, la guerre de  sa succession à l’Assemblée nationale a commencé. Les rumeurs les plus contradictoires commencent à circuler aussi bien à Nouakchott qu’à Bababé. Qui va siéger à la place de l’homme de Séénoboussobé rappelé à Dieu,  dans la capitale sénégalaise où il a été transporté d’urgence pour des soins médicaux ?  En principe, son suppléant. Mais, à en croire certaines sources, il serait remplacé par le 1er suppléant. Allez comprendre quelque chose. En effet, Bababé compte deux députés et donc deux suppléants, un  1e et un 2e, comme on les appelle. Comme à l’accoutumée,  le défunt devrait être remplacé par son suppléant,  donc, ici  le premier suppléant, Ould Berrou. Une source proche du ministère de l’intérieur  nous laisse croire que les textes accréditent cette thèse.  Ould Berrou est issu de la communauté Harratine qui aspire  à jouer, à l’instar des autres composantes,  un rôle politique de premier plan. Dès, lors, on comprend les dessous de ces manœuvres de succession.

L’un des proches du député défunt  renseigne que la solution  finale  est suspendue  à la décision du ministère de l’intérieur dont le patron vient de rentrer de voyage à l’étranger.

Autre spéculation, certains proches  de la famille endeuillée ont regretté les « lenteurs  du dossier d’évacuation du député, reprochant ainsi à la chambre basse du Parlement de n’ « avoir rien fait pour accélérer les procédures d’évacuation vers Dakar ». On a même reproché à l'Assemblée nationale de n'avoir pas envoyé une délégation participer à l'enterrement de leur collègue  dans son village. Des accusations balayées du revers de la main par l’un des amis de Yongane. . Pour celui-ci, l’Assemblée nationale est  « irréprochable », dans la mesure où elle  a dépêché une délégation composée  de son  1evice président et de son questeur, munie d’une enveloppe,   chez le député,  au lendemain de son  évacuation à Dakar, sur ses propres frais. La délégation a compati avec la famille,  puis elle a ensuite envoyé une délégation de parlementaires des deux chambres  chez le défunt à Seeno Boussoobé, département de Bababé, au lendemain de son enterrement  pour présenter des condoléances à la famille éplorée.

Si  l’évacuation du député a traîné, affirme notre source,  c’est à cause de son médecin traitant qui aurait jugé  que son état « ne nécessitait pas une évacuation à l’étranger ». Yongane Alassane était-il alors condamné ? C’est la question que se posent certains de ses proches au fait du dossier.