« Les autorités voudraient laisser Biram souffrir de façon atroce et mourir à petits feux », selon IRA

5 October, 2015 - 16:56

La santé du président Biram DAH Abeïd est préoccupante, alerte l'organisation abolitionniste. Admis nuitamment à l'hôpital régional d'Aleg, suite à des douleurs atroces, il y a un mois de cela, le président d'IRA attend toujours dans sa cellule à la prison civile d'Aleg de se faire examiner par un spécialiste. Les diagnostics posés par le médecin chef de l'hôpital d'Aleg sont contradictoires. Dans un premier temps, il avait laissé entendre que Biram souffrirait d'une hernie discale avant d'évoquer une seconde possibilité de maladie liée à un nerf sciatique. Les militants de IRA veulent être édifiés sur la nature exacte de la maladie de leur président et exigent à ce qu'il effectue un scanner. Lors d'une conférence de presse, tenue ce lundi 5 octobre au siège du FONADH, Balla Touré, secrétaire aux relations extérieures, a dénoncé le mutisme des autorités: « face à cette situation préoccupante, les autorités sont restées sur leur position. Rien n'a été entrepris pour permettre à Biram DAH Abeïd de connaître la nature exacte des douleurs et à recevoir le traitement adéquat. Les autorités ne se résolvent pas à le faire transférer à Nouakchott compte tenu de la gravité de sa maladie », déplore-t-il.

Tout en mettant en garde les autorités et les rendant responsables de ce qui pourrait advenir, Balla a fait remarquer que «  les autorités comptent maintenir Biram dans cette situation en ne lui permettant pas de bénéficier de visite médicale appropriée.bA travers cette action délibérée, les autorités voudraient laisser le président Biram souffrir de façon atroce et mourir à petits feux. Dés lors, nous voudrons prendre l'opinion nationale et internationale témoin face à cette situation qui perdure chaque jour ». Néanmoins, Balla reste convaincu que la décision finale est du ressort du président de la République.

Par ailleurs, le mouvement abolitionniste projette de porter plainte pour diffusion de mensonges et de fausses informations contre certains sites qui ont propagé ces derniers jours des allégations selon lesquelles l'ambassade des USA en Mauritanie aurait accordé un montant de 10 000$ à IRA pour organiser une marche à Nouakchott mais aussi à mener une guerre contre l'Armée et les généraux. IRA a mandaté un avocat pour étudier la possibilité d'assigner en justice ces sites.

Au cours de cette conférence de presse, il a été question d'un rapport conjoint accablant publié par un certain nombre d’organisations des droits de l'homme sur l'état des droits de l'homme en Mauritanie. Comme il fallait s'y attendre, la Mauritanie a été épinglée.