L’UFP condamne le putsch au Faso et établit une comparaison entre le RSP et le BASEP

21 September, 2015 - 01:20

L'Union des Forces de Progrès (UFP)-opposition,   dénonce le coup de force  du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) au Burkina Faso, mettant fin à un processus démocratique consensuel à quelques semaines des élections présidentielle et législatives prévues le 11 octobre prochain,  et établit une comparaison entre ce comportement et celui de  la garde présidentielle dans le pays, à travers  une déclaration rendue publique dimanche.

Ce parti relève avec amertume que « le RSP, dressé,  à l’instar de ses semblables dans certains pays africains dont le nôtre, dans la fidélité et l’obéissance à un seul homme, a, par ce coup de force, bafoué la volonté du peuple burkinabé, qui avait dans un sursaut civique et démocratique admirable, renversé l’ex président Blaise Compaoré, lequel s’entêtait à réviser la constitution pour briguer un troisième mandat ».

Ces événements sont comparés au coup d’état du Bataillon de Sécurité Présidentielle (BASEP) en Mauritanie le 06 août 2008.

L’action de la même unité renversant le régime de Maouya Ould Sid’Ahmed Taya, le 03 août 2005, rappelle-t-on, avait fait  l’objet d’un large  consensus au sein de l’opposition mauritanienne qui a accepté d’accompagner la transition.

Le parti exprime « sa position et ses inquiétudes quant au rôle de ce bataillon, qui constitue un obstacle majeur devant la stabilité politique, l’évolution démocratique et la perspective d’une alternance pacifique en Mauritanie ».

Le retour du BASEP au sein du commandement général des forces armées a toujours été une revendication centrale de l’opposition mauritanienne dans les différentes tentatives mort-nées, visant à établir un dialogue avec le pouvoir, depuis l’année 2009.