Un forum « formation-entreprise », dans le domaine du BTP, s'est tenu les  9 et 10 Septembre derniers, au siège de l'Union Nationale du Patronat Mauritanien (UNPM), à l'initiative conjointe de l'UNPM, des ministères de l'Equipement et des transports, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et des Technologies de l'information et de la communication. C’était une activité  du projet « Chantier Ecole d'entretien routier », composante du PAIST financé, à hauteur de 1,5 million d’euros, par l'Union Européenne (UE). Amorce de solution aux défis de l'entretien routier, par l'amélioration des compétences des jeunes et, partant, de leur accès à l'emploi ? C’est, en tout cas, l’ambition de ses promoteurs : « L'objectif de ce projet est de développer une filière de formation professionnelle dans le domaine de l'entretien routier ». Produire de l'emploi, professionnaliser la filière, en développant le savoir-faire technique, renforcer les capacités ouvrières des jeunes (quatre cents jeunes hommes et femmes seront directement formés) et favoriser leur insertion socioprofessionnelle, tels en sont les maîtres-verbes.

« L'entretien routier est une nécessité, partout dans le pays, aussi bien dans les zones rurales qu'urbaines », a déclaré José Antonio Sabadell, ambassadeur-chef de délégation de l'UE en Mauritanie. Mario Samaja, coordinateur-résident du système des Nations-Unies a estimé, pour sa part, que le programme vient à point nommé, au moment où, contrainte à rechercher un avenir meilleur, la jeunesse s'interroge. « Il s'agira », a-t-il ajouté, « d'améliorer les défis, majeurs, relatifs à l'insertion socioprofessionnelle des demandeurs et permettre une meilleure efficacité de la main d'œuvre ». Pour Federico Barroeta, CTP Insertion-Formation et Point Focal BIT en Mauritanie, « ce forum avait  pour objectif de montrer, aux décideurs et au grand public, un panorama des différentes actions, projets et engagements possibles, pour la formation et l’insertion dans le secteur du BTP, en particulier celui de l’entretien routier. Une belle occasion de présenter le projet aux partenaires et recueillir des suggestions et contributions pour sa mise en œuvre. Il a  permis la participation, inclusive, de toutes les parties nationales intéressées, à une consultation sur les besoins de formation et l’employabilité dans le secteur des travaux publics en Mauritanie, avec les principaux acteurs œuvrant, directement ou indirectement, pour l’insertion professionnelle ».

On s’est donc attaché, tout au long du forum, à dynamiser le marché de la formation professionnelle en travaux publics : en favorisant la rencontre entre professionnels des secteurs de la formation et les entreprises ; en faisant découvrir, aux décideurs et à la presse, des métiers, des entreprises et des formations ; en encourageant les échanges structurés, entre les organismes de formations, les entreprises et les acteurs de l’insertion ; et en lançant, enfin, une feuille de route, en vue d’améliorer les passerelles vers l’emploi. Des séances techniques ont  été également organisées, en vue de dresser un état thématique des lieux et des besoins spécifiques du secteur, en termes de formation et d’insertion. Une attention particulière a été portée aux mécanismes de transition de la formation professionnelle vers l’intégration effective, sur le marché de l’emploi, des jeunes mauritaniens, en particulier les ruraux.