La libération d’un présumé terroriste fait des vagues

7 August, 2015 - 20:49

Une vingtaine d’ONG parmi lesquelles les associations mauritanienne et malienne pour les droits de l’homme et la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), condamnent la libération de Sidi Mohamed Ould Mohamed Bounama, dit Sanda Ould Bounama, ex-porte parole de l’organisation  islamiste Ansar Eddine,  par les autorités mauritaniennes, dans une déclaration rendue publique vendredi.

Ansar Eddine est l’un des  groupuscules terroristes ayant occupé le Nord du Mali de mars 2012 à janvier 2014.

L’ex-porte parole du mouvement terroriste islamiste est visé par un mandat d’arrêt international émis sur la base  de plaintes des victimes de graves  crimes commis à Tombouctou pendant l’occupation djihadiste, selon les ONG.

Ce mandat d’arrêt « a été transmis à Interpol, qui en avait informé les autorités mauritaniennes », indique la déclaration.

« Cette libération est un nouveau coup dur et une énorme déception pour les victimes et pour les organisations de défense des droits humains. Si les enquêtes de la justice malienne avaient avancé,   avec une  coopération judiciaire et sécuritaire sous-régionale, Sanda Ould Bounama serait entrain d’être  auditionné par le juge malien. Et c’est pour cela que nous avons déposé une plainte au nom de 33 victimes »,  écrit une ONG citant un avocat du barreau de Bamako.

Sacrée Mauritanie qui  emprisonne les militants antiesclavagistes et se montre complaisante avec des présumés auteurs de crimes terroristes.