Coopération Espagnole en Mauritanie:

7 May, 2015 - 02:47

«Nous n’avons pas la prétention de nous substituer ou de décider à la place des mauritaniens, d’imposer un schéma pour le développement de leur pays, cette étape de la coopération est pour nous  révolue» dixit, Francisco Sancho Lopez, coordinateur de la coopération espagnole en Mauritanie

Le Royaume d’Espagne entretient de bons rapports de coopération  avec  la  Mauritanie. C’est l’une des plus dynamiques  coopérations  avec  les pays membres de l’Union Européenne.  L’agence  espagnole de coopération  internationale AECID  est bien connue des acteurs mauritaniens  qu’elle accompagne dans différents secteurs de développement. Son action s’intègre dans les plans stratégiques  de développement du pays, dont le plus important demeure le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP III), et en partenariat avec les autres partenaires au développement, indique le coordinateur de la coopération espagnole en Mauritanie, Francisco Sancho Lopez.

De ce fait, trois  axes  d’orientation  guident la coopération Espagne : la promotion des opportunités  économiques pour les plus pauvres, promouvoir des systèmes de cohésion sociale, des services sociaux de base et la consolidation des processus démocratiques et l’état de droit.

 

Concrètement,  indique le coordinateur de la coopération espagnole, il s’agit de contribuer à renforcer les capacités de la société civile, des capacités des ministères de la santé (santé de la femme et de l’enfant) agriculture et élevage (sécurité alimentaire, production et emploi)    et  enfin dans celles des secteurs traiter transversalement le genre et l’environnement

 

Pour  réaliser  ces actions, la coopération espagnole a  mis sur la table, une enveloppe de 30 millions d’Euros  pour la période  2014 – 2017.

 

Aujourd’hui et déjà, nombre d’actions sont terminées, d’autres en cours. Focus sur une coopération fructueuse et surtout  basée sur les stratégies du gouvernement mauritanien.

 

Exploiter le potentiel hydro-agro-pastoral  du pays pour réduire l’insécurité alimentaire

 

Pour, Francisco Sancho Lopez, coordinateur de l’AECID, « la Mauritanie dispose d’un potentiel hydro-agro-pastoral dont l’exploitation rationnelle peut lui permettre de réduire fortement sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger."  Une véritable croisade à laquelle le Royaume d’Espagne participe depuis plusieurs années.

Dans ce cadre, l’AECID finance plusieurs actions dans de nombreuses régions du pays au profit des couches les plus pauvres.La Mauritanie enregistre un taux de pauvreté de 42% de la population. Un véritable

 

Dans le cadre du premier axe de sa coopération, relatif au renforcement de la sécurité alimentaire, l’agence de coopération espagnole a financé pour un montant de 4.996.609£ un projet de commercialisation des produits de la pêche dans l’ensemble des Wilaya du pays ; ces actions son complémentées avec un appui institutionnel d’un montant de 400 mille euros, a  profité des ministères agriculture et élevage et d'un projet de 700.000 € de renforcement de la résilience des populations les plus vulnérables et la diffusion des nouvelles technologies au niveau du lac d’Aleg, une zone humide aux immenses potentielles agricoles.

 

Parmi les autres projets financés par la coopération espagnole, on peut noter, des programmes pour le développement de l’élevage et la culture fourragère d’un montant de 525.793 € exécuté par l’Ong CERAI, un appui à la transhumance frontalière au profit de la RESCATE d’un montant de 1.000.000 €. L’objectif de de ce projet est de réduire la vulnérabilité pastorale et agropastorale. En effet, pendant la période de soudure, le cheptel mauritanien traverse les frontières maliennes et sénégalaises à la recherche de pâturages, occasionnant ainsi la rareté de la viande et du lait. Nombreux projets d’un montant de 5;330.000 € à Gorgol, Brakna et Guidimagha sur le demain de la agriculture, la sécurité alimentaire et moyen de vie et le développement global exécutés par les Ong intermon-OXFAM, Caritas et CIVES MUNDI. Le coût des investissements pour le volet services; agriculture; élevage et sécurité alimentaire s’élève à 13.151932 €.

 

Pour une société civile de qualité.

 

La coopération espagnole estime que la société civile est indispensable dans le renforcement de l’état de droit, affirme Francisco Sancho Lopez.  C’est pour cela que l’AECID accorde une bonne place aux renforcements  des capacités de celle-ci. Elle l’accompagne dans la méthodologie de travail, la formulation des projets,le système d’information et de communication (fourniture matériel, entre autre). « Nous sommes là pour accompagner la Mauritanie à améliorer le fonctionnement de ses instruments de développement, pas  pour décider à sa place », renseigne  le coordinateur de l’AECID en Mauritanie.

Dans ce cadre, l’AECID, avec un montant de 632.940 € appuie le suivi citoyen de la mise en œuvre du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté 8CSLP III), le FONAD, pour son plan d’action portant sur la mise en œuvre des recommandations sur le foncier et l’Association des Femmes chefs de familles (AFCF) pour la protection des mineurs domestiques, le projet de lutte contre les pratiques de l’esclavage en Mauritanie et  la CNDH pour le renforcement de ses  capacités, sa visibilité et sa communication.

 

L’aide humanitaire a bénéficié d’un montant total de 655.000€

 

Sur le chemin des OMD

Le renforcement des  services sociaux de base occupe une place importante dans le dispositif de la coopération espagnole. Dans ce cadre, elle  assiste la Mauritanie  pour l’atteinte des objectifs du millénaire (OMD). Les efforts  et les financements  concourent à réduire le taux de mortalité maternelle (626/100000), infantile,  (77/1000) et mortalité infanto-juvénile (122/1000). Des taux qui restent encore élevés en dépit des efforts des pouvoirs publics, reconnait le coordinateur de l’AECID.

Outre l’appui institutionnel au système public de santé,  d’un montant de 350.000€ pour la période 2014 – 2016, l’Ong Medicus Mundis exécute  au Brakna un programme de santé maternelle et  infantile de base  d’une enveloppe de 1.616750 € tandis que Médecins du Monde concentre ses efforts sur les  soins de santé basiques 635.291  et Ong Enfermeras para el Mundo travaille pour l’amélioration de la qualité des ressources humaines (Ecole de santé publique) une enveloppe de 217.970€, pour la période 2014 – 2016.

Enfin, l’éducation bénéficie d’une enveloppe de € 2 millions   entre 2011 et 2015.

Le coût global de ce volet des  services sociaux de base se chiffre à 4.82.0011€.