Faits divers… Faits divers… Faits divers…

7 May, 2015 - 02:34

Un guet-apens déjoué « par hasard »

A.O.S. travaille dans une société de pêche artisanale sise à la plage des pêcheurs. Il en est le trésorier et encaisse, chaque jour, des millions qu’il range dans un coffre-fort, après avoir compté la recette sous les yeux des visiteurs et employés. C’est très tard le soir qu’il rentre chez lui, à Cité-plage mais se réveille, toujours, à cinq heures du matin pour repartir au boulot. Il dort, avec les membres de sa petite famille, à l’étage, laissant le rez-de-chaussée désert.

Mais la Baraka veille. Il est deux heures du matin lorsqu'un jeune parent d’A.O.S. débarque, en compagnie de quelques amis, pour passer la nuit. « Tiens », remarquent-ils, « les portes de la concession et d’entrée de la maison sont ouvertes… La famille ne doit pas être encore couchée … » Mais la lumière est éteinte, aussi l’allument-ils sitôt entrés et là… grosse frayeur !! Deux colosses cagoulés et armés de machettes sont là, debout dans le hall ! Surpris, ils menacent et les voilà bientôt jambes au cou. Le groupe de jeunes se lance à leur poursuite, ameutant d’autres qui jouent non loin au football. Le plus sportif des bandits parvient cependant à s'échapper. Maîtrisé, son infortuné complice est remis aux soins de la police et crache le morceau. Il s’appelle Boubakar, il est malien, comme son comparse en fuite, et travaille comme technicien dans la même boîte qu’A.O.S. qu'ils comptaient éliminer, lorsqu’il descendrait de l’escalier, vers cinq heures du matin. Facile, alors, de prendre les clefs du bureau dépourvu de gardien, d’aller en ouvrir le coffre-fort, s’emparer de son contenu et s’embarquer, illico, sur une pirogue qui les attend pour les conduire à Saint-Louis du Sénégal. Plan parfait, n’eût été la baraka divine… La police a cueilli, très tôt le lendemain, le fuyard qui dormait à Basra. Le piroguier a pu prendre le large. Les deux criminels ont été déférés et écroués.

 

Une mosquée s’effondre au moment de la prière

Le quartier de Baghdad est situé en-dessous du niveau de la mer, comme la SOCOGIM PS. Les eaux y stagnent tout au long de l’année. A peine vidées, les fosses septiques se remplissent. L’humidité salée a atteint presque toutes les maisons et la plupart des murs et plafonds commencent à se désintégrer.

Vendredi passé, l’ancienne mosquée refuse du monde au moment de la prière vers quatorze heures. Voilà tout le monde prosterné, lorsqu’une explosion terrible retentit. Effrayé, l’imam de la mosquée prend le premier ses jambes à son cou et c’est le sauve-qui-peut par toutes les portes de la mosquée. Un attentat terroriste ? Non : c’est la partie arrière de la mosquée qui s’est effondrée, ainsi que le constatent les rares courageux restés sur place. Dix personnes ont été blessées : sept légèrement et trois moyennement. Parmi celles-ci, une éminente personnalité dont l’entaille à la tête nécessitera trois points de suture à l’hôpital d’Arafat où un comité d’urgences s’est affairé à secourir les victimes. Mais aucun mort, al hamdou lillahi !

 

Les mauvaises mœurs persistent

La délinquance et les mauvaises mœurs atteignent le comble dans les grandes villes du pays. Les nouvelles technologies – téléphones portables, Internet et réseaux sociaux – y jouent un grand rôle. Ces jours ci, une séquence au paroxysme de l’insolite circule sur What’s up. On y voit un couple illégal de jeunes mauritaniens s’adonner en spectacle honteux. C’est très inquiétant pour l’avenir de notre conservatrice société musulmane. La responsabilité directe des autorités est plus engagée qu’il n’y paraît. Les réseaux de proxénétisme et autres lieux de rencontres clandestines pullulent, dans tous les coins de la ville. La plupart de ces filières sont dirigées par des pervers qui bénéficient de protections haut placées. La police ne cible que les réseaux des quartiers populaires.

Il y a plusieurs appartements haut-standing, à Tevragh Zeïna et autres quartiers huppés, qui abritent des maisons closes. Ceux situés à proximité de l’ambassade du Japon ne cessent de recevoir des nuées de « hauts responsables, accompagnés de jeunes filles», affirment les voisins qui se sont déjà plaints aux autorités. A plusieurs reprises mais toujours en vain...

Une jeune fille a été dénoncée, dernièrement, par les habitants de son quartier à Arafat. Elle habitait seule et recevait beaucoup de visiteurs. La police l’a surprise en flagrant délit et l’a embarquée. Mais elle aurait été relâchée sans tarder, dit-on.

Mosy