Le poisson est introuvable sur les marchés de Nouakchott depuis plusieurs semaines, selon les témoignages concordants des vendeurs et consommateurs de cette denrée, qui assure l’essentiel de la sécurité alimentaire des populations de Nouakchott, Nouadhibou et de nombreuses autres communautés côtières, mais aussi celles vivant à l’intérieur du pays.

Voici les raisons pour lesquelles cette denrée est rare, selon les opérateurs du secteur, qui convoquent globalement « l’absence d’outils de production capable de ravitailler le marché ».
Dans les détails, selon ces témoignages, un chapelet de facteurs plombent la situation du marché: « les pêcheurs de Ndiago, qui ont des filets tournants, ne partent en zone de pêche que si le poisson est rare, pour maintenir des prix exorbitants à leur avantage. Les 6% de la convention Mauritanie/Sénégal prennent du retard dans la concrétisation malgré le renouvellement de cet accord scandaleux. Les bateaux turcs ne travaillent que pour l’industrie de la farine depoissons et débarquent 98% de leurs prises à Nouadhibou. Les usines, au nombre de 45, ne tournent qu’à 15% de leurs capacités par manque de produit ».