La Confédération Syndicale Internationale (CSI) demande au gouvernement mauritanien d’abandonner immédiatement toutes les procédures judiciaires à l’encontre de Samory Ould Bèye, secrétaire général de la CLTM et Abdallahi Ould Mohamed dit Nahah de la CGTM. Dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, en date du 27 novembre, la CSI dénonce la décision du 3 novembre dernier de prolonger le contrôle judiciaire des deux syndicalistes pour une période de deux mois.
Le gouvernement a justifié, indique la CSI, la prolongation de la mise sous contrôle judiciaire des dirigeants syndicalistes sur la base des dispositions de la loi 2016/014 portant sur la lutte contre la corruption.
Cependant, déplore la CSI, cette décision ne mentionne aucun élément prouvant la culpabilité des mis en cause. « Nous constatons dés lors qu’elle n’est fondée que sur de fausses allégations et va à l’encontre des principes de la liberté syndicale garantie dans la convention n°87 de l’OIT qui a été ratifiée par la Mauritanie».
La CSI rappelle qu’une mission de haut niveau du BIT est prévue enMauritanie l’année prochaine et qu’elle doit se dérouler dans un contexte exempt de toute intimidation et d’harcelement à l’encontre des repersentants légitimes des travailleuses et travailleurs du pays, espère-t-elle. La CSI projette de suivre de près l’évolution de la situation et n’hésitera pas à «interpeller les institutions internationales sur le cas de la Mauritanie si aucune solution n’est trouvée », avertit-elle.
Pour rappel une première corespondance datée du 21 septembre dernier, adressée à Ould Abdel Aziz est restée lettre morte. Ould Bèye et Nahah sont cités dans le dossier Boumatou et consorts au même titre que des journalistes et des sénateurs.
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.