Ça reforme partout. C’est le temps de la reformulation. Pour des raisons différentes. Par exemple, c'est-à-dire en France, les balles de Saint-Denis et autre massacre Charlie-hebdique ont motivé une loi constitutionnelle. Hollande déclare qu’à partir de désormais, tout français qui était, avant, arabe – plus généralement, pas tout-à-fait blanc de chez Europe blanche – sera déchu de sa nationalité, si jamais il est surpris avec un pétard dans la poche, quelque part sur tout le territoire de France. Tu redeviens ce que tu étais, avant d’avoir voulu jouer au terroriste. Comme quoi le séjour d’un arabe ou d’un africain, sur la Seine, ne le transforme pas en français. Et vogue la galère ! Les remontrances de Christiane Taubira n’y feront rien. Qu’elle aille ou qu’elle reste, c’est à elle de choisir. C’est la démocratie. La France des Lumières. De la Tour Eiffel. Des Champs Elysées. De de Gaulle. De l’indignité à la déchéance, que fait la France ? Se lepéniser en restant un modèle ? Mais que deviendra un français d’origine polonaise, espagnole ou autre, impliqué dans une histoire de terrorisme ? Déchéance ou quoi ? Attention, Sarkozy ! Attention, Manuel Valls ! Attention, le Foll ! Attention au fou. En Algérie, ce sont les binationaux qui n’ont pas droit à conduire les choses publiques. Il faut être un algérien bon chic bon genre, sinon, tais-toi, t’as rien à dire, t’as rien à faire. Casse-toi, pauv’ con ! Encore une reformulation constitutionnelle pour que vivent deux mandats et pas plus. T’es algérien et slovaque ? Toi pas possible postuler aux hautes fonctions. Heureusement que ce n’est pas en Mauritanie. Sinon, y aura beaucoup de postes vacants. Puisque impossible d’être de Kayes et de Sélibaby à la fois. Ni de Thiès et d’Akjoujt. Ni de Kebémer et de Chami en même temps. Ni d’Agadir et de Nbeïket Lahwach. Ni de Rosso et d’Akjoujt. Ni de Bengou et des environs de Bruxelles ou de Liège. Ça allait constituer une aubaine pour les chômeurs. Des strapontins vacants. Ha, les paradoxes africains ! Comment ? Très simple. La réforme constitutionnelle votée, par le Parlement algérien, dispose que les mandats présidentiels ne dépassent plus deux et que les binationaux n’accèdent plus aux hautes fonctions. Pourtant, Boutef, qui est à son quatrième mandat, peut encore en faire deux. Comme quoi. En bas, avec ça, c’est pas loin, la Mauritanie. Rectification rime bien avec Reformulation. Et puis on peut diminuer, comme on peut augmenter. Ça dépend. L’essentiel c’est de réformer. Marche arrière ou marche avant. L’essentiel est que ça bouge. De faire comme les autres. Sénégal et Algérie : deux mandats. Burundi ou Mauritanie : Trois ou quatre mandats. Ministre de la Communication ou des Finances : heu, bismillahi rahmani errahim, heu, vous savez, chaque pays à ses réalités propres. Ce pays vient de loin. Heu, ce n’est pas en deux mandats que les grands chantiers commencés depuis 2008 vont finir. Heu et puis, le peuple connaît ceux qui l’aiment et ceux qui ne l’aiment pas. Heu, il n’est plus possible de le tromper. Heu, il a ouvert les yeux. Les boutiques Emel. La transparence dans la gestion des ressources : fer, cuivre, or, poisson, drogue. Le résultat des Mourabitounes. Heu, le dernier défilé du 28 Novembre. La présidence de l’Union Africaine. Hassi Sidi. Wagadou. La fondation Rahma. Le dialogue. Tout ça justifie que le pays ne peut pas diminuer le gasoil. C’est le même prix en France. Donc et pour finir, comme on ne veut pas être long, merci les journalistes. HHHHHHHHHHHHHHHHHa ! La corde au cou des présidents, c’est qu’en Afrique qu’on voit ça. Une cour africaine pour Habré. Une cour constitutionnelle locale pour Zuma. Qui est, au passage, comme un certain Abeïd qui disait qu’il n’avait pas mangé le bœuf mais qu’il allait, néanmoins, le payer. Une Cour pénale internationale pour Gbagbo. Les présidents africains sont mangeables à toutes les sauces. A cause de leurs indélicatesses. De leur irresponsabilité. De leur incivisme. Pas tous, évidemment. Mais, le problème, c’est que l’histoire rattrape toujours ceux qui l’ont une fois insultée. C’est connu : la maman du voleur ne pousse pas toujours des youyous. Salut.
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.