Terreur à Tarhil
« Hayat Jedida » (Nouvelle vie), le nouveau quartier loti à Tarhil, subit une période d'insécurité depuis deux semaines. Des malfaiteurs y sévissent, causant une véritable psychose au sein de sa population. Dès la tombée de la nuit et parfois en plein jour, des dizaines de passants sont braqués et passés à tabac. Plusieurs boutiques et domiciles sont cambriolés. La nuit, ces voyous sont maîtres de la rue et sévissent sans crainte. La drogue est distribuée et consommée un peu partout, des viols sont signalés de temps à autre, la police a reçu plusieurs plaintes et a parfois arrêté quelques suspects… mais le phénomène persiste. L'autre nuit, un homme sorti vers 22 h de chez lui pour faire des achats s'est retrouvé subitement entouré par des gaillards à la mine patibulaire. Ils l'ont bien battu avant de vider ses poches. Du coup, les habitants de ce quartier populeux restent la nuit terrés dans leur logis sans oser en sortir.
L'arroseur arrosé
La scène se passe à Arafat Poteau 15. Un coiffeur connu dans la zone attire beaucoup de jeunes hommes qui aiment à se rassembler dans son salon tout au long de la journée. Lorsque les clients affluent, les copains du coiffeur sortent et s'assoient devant son salon. De temps en temps, la police vient y rafler des suspects.Il y a quelques jours, la queue de clients était longue devant l’établissement et A.O.G., un innocent jeune homme qui voulait se faire coiffer, s'était donc installé à attendre son tour, dehors sur un banc, à côté de deux jeunes hommes inconnus. Ces gaillards devaient être recherchés par la police puisqu’une voiture de celle-ci s’est soudain arrêtée devant eux. Les deux lascars détalent alors comme des lapins. Deux des agents de la PJ les poursuivent et parviennent à en capturer un.
Un troisième flic s’approche du banc et ordonne à A.O.G. de tendre les mains pour se faire menotter. « Hé ! Pourquoi ça ? Je n'ai rien à voir là-dedans, je ne suis là que pour me faire coiffer ! ». Le policier insiste lourdement et le jeune homme lui assène un violent coup de tête au visage et l'assomme… avant de lui passer les menottes aux mains ! Les deux autres policiers reviennent et sont sidérés de voir leur collègue menotté alors que son assaillant se tient tranquillement debout près de lui. Ils veulent le corriger mais A.O.G. leur demande de ne pas le toucher et dit qu'il les accompagnera docilement au commissariat pour expliquer l’histoire. « Je ne connais tout simplement pas les deux voyous que vous recherchiez », y déclare-t-il et celui qui a été arrêté confirme ses dires. A.O.G. a tout de même passé deux jours en garde à vue, avant d'être relâché suite à un arrangement avec sa famille. Quant au policier victime, il a été copieusement savonné par son chef pour avoir failli à sa mission.
Voleurs en plein jour
Des voleurs de moteur à climatisation sévissent un partout à Nouakchott, surtout la nuit. Ils montent sur les terrasses des maisons pour démonter et emmener ces lourds appareils, avant de les revendre. Au quartier Carrefour, non loin des trois commissariats de police, ces malfaiteurs ont volé beaucoup de ces engins au cours des dernières vacances... Ces jours-ci, ils ont changé de programme, opérant désormais en plein jour. Notamment au quartier Virage Ould Greïmich. Ils se font passer pour des employés de la SOMELEC ou de la SNDE et prétextent un contrôle de branchement pour démonter les appareils avant de les emporter en douce.
L'autre jour, une servante a ainsi surpris deux d’entre eux en train de démonter un appareil sur la terrasse de la maison où elle travaille. « On va le réparer », lui ont-ils affirmé et, crédule, elle n'a pas jugé utile d'informer ses patrons. Les voleurs ont ainsi emporté la machine en passant par le toit voisin. Ce n’est qu’une fois constatée la disparition de l'appareil que la bonne a informé son employeur.
Mosy