Les élèves mauritaniens ont reprise le chemin des classes le lundi 7 octobre dernier, dans un contexte de profonde déprime, lié à la mise en œuvre d’une réforme controversée. Un top départ dans « l’improvisation » et le chaos, selon un communiqué de l’Union des Forces de Progrès (UFP), qui constate « un chaos sans précédent ». La déclaration relève une reprise des cours «dans l’improvisation, un chaos sans précédent (des classes pléthoriques de plus de 100 petits élèves) à tous les niveaux de la nouvelle réforme, au point de précéder au refoulement des élèves candidats à de nouvelles inscriptions, pour cause de manque de salles de classes et d’enseignants nécessaires ».
Le communiqué de l’UFP signale aussi d’autres problèmes liés à «des contestations générées par le mouvement d’affectation des enseignants
opéré à la dernière minute, contrairement aux règles habituelle, la levée de boucliers des écoles privées, mécontentes de leur exclusion du primaire et s’indignant des dérogations discriminatoires accordées à certaines d’entre elles, la migration scolaire de nombreux parents ayant perdu totalement confiance en l’école publique et préférant inscrire leurs enfants dans d’autres pays, en particulier voisins ».Pour expliquer cette situation, la déclaration de l’UFP pointe du doigt les ratés de la mise en œuvre « d’une réforme ayant bénéficié d’un large consensus au départ, à cause d’un manque surprenant de vision stratégique, de prévision, de programmation, de planification et sans doute de moyens. Une réforme engagée dans une précipitation aux mobiles politiciens, sans un plan précis et réaliste d’accueil à l’école publique pour les grands effectifs d’élèves et d’enseignants que l’on envisageait de retirer aux écoles privées ».La déclaration de l’UFP réclame « la lumière sur les causes véritables des dérives à l’origine de l’échec, des mesures urgentes pour mettre fin à la situation catastrophique actuelle de l’école (moyens humains, matériels et financiers) et une large concertation de tous les acteurs de l’éducation, pour dégager les mesures de redressement ».
Est-il écrit quelque part qu’en ce qui concerne la qualité du réseau Internet, nous resterons indéfiniment en queue de peloton ?