Né dans un contexte africain marqué par un déficit de ressources nécessaires aux financements des infrastructures, facteurs incontournables de développement, le Fonds Afrique 50 sera opérationnel au cours de la deuxième moitié de l’année 2015.
Cette bonne nouvelle a été donnée par le conseil juridique et vice président de la Banque Africaine de Développement (BAD), institution conceptrice du projet.
Le Fonds Afrique 50 a été immatriculé dans la zone spéciale de Casablanca en septembre 2015.
Déterminée à ne pas perdre du temps, la BAD est actuellement entrain de faire un tour de table pour la tenue d’une Assemblée Générale extraordinaire afin de permettre à tous les Etats africains, mais aussi au secteur privé africain et international d’investir dans ce fonds dont la rentabilité financière est démontrée.
"Ces futurs investisseurs ont de bonnes raisons de s’attendre à des profits importants et durables", soutient M. Gadio, un haut responsable de l’institution panafricaine de nationalité mauritanienne, qui séjourne actuellement à Nouakchott
Le début des opérations du nouveau fonds annonce « de bonnes perspectives » pour l’Afrique.
Celles-ci sont de 2 ordres :
Il financera des projets d’infrastructures et permettra au secteur privé d’investir directement dans ce nouvel outil en prenant part au capital, ou en apportant des fonds par l’achat d’obligations avec des rendements plus garantis que ceux offerts sur le marché des capitaux », précise le vice-président de l’institution panafricaine, redéployée depuis quelques mois sur les bords de la « charmante » lagune des pêcheurs ébriés, après «un exil » de 11 ans à Tunis pour échapper à la tourmente politique et sécuritaire ivoirienne du début des années 2000.
La création du Fonds Afrique 50 est une nouvelle initiative de la BAD pour répondre à un contexte africain « fortement marqué par un déficit de financements dans le domaine des infrastructures pour un gap de plusieurs centaines de milliards de dollars us. Le montant idéal de financement serait de plusieurs trillions de dollars us.
Or, aujourd’hui, ni les Etats ni les institutions multilatérales de développement ne peuvent combler ce manque.
Pour les Etats africains, la raison est toute simple, ils n’ont pas l’assise fiscale nécessaire au financement des infrastructures.
Quant aux institutions multilatérales de développement comme la BAD, elles ont des contraintes dictées par leur statut de banque jouissant de la cote AAA.
Celle-ci permet de mobiliser des fonds sur le marché des capitaux à des taux les plus bas possibles afin de les re-prêter aux Etats africains à des taux également largement inférieurs à ceux que pratiquent les banques commerciales », explique M. Gadio.
La cote AAA est attribuée par les agences de notation aux banques les plus solides et les plus sûres, avec un risque de défaut de remboursement des emprunts obligataires pratiquement nul.
Pour le président de la BAD, Donald Kaberuka, « le Fonds Afrique 50 permettra de construire l’Afrique de demain grâce à un concept simple et adapté, reposant sur la mobilisation de l’épargne pour financer la réalisation des infrastructures sur le continent ».
Cerise sur le gâteau dans un monde globalisé, ce Fonds est également ouvert à l’épargne extérieure. Ce qui donne le maximum pour accrocher les wagons de l’émergence à l’horizon des 50 prochaines années.
Est-il écrit quelque part qu’en ce qui concerne la qualité du réseau Internet, nous resterons indéfiniment en queue de peloton ?