Le président du parti EL Wiam, M Boydiel Ould Houmeid était l’invité de Radio Mauritanie, le mardi soir. Il n’ pas manqué de tancer certains journalistes de l’équipe que dirigeait notre confrère Aly Abdallah: «j’ai constaté, à travers toutes vos questions que vous ne trouvez que qualités à toutes les entreprises du gouvernement, c’est vrai qu’il y a des avancées mais aussi des insuffisances notoires». L’équipe de la RM a interrogé le depute sur plusieurs questions : l’unité nationale, le dialogue politique, l’éducation, l’armée et la sécurité, l’émergence du communautarisme, l’enrôlement…
Relativement à l’unité nationale qui décidemment préoccupe tout le monde, le président d'El Wiam s’est dit fier de diriger un parti politique qui reflète la Mauritanie dans sa diversité avant de dénoncer ceux qui s’évertuent à diviser les Mauritanie entre maures noirs, maures blancs, Pullar, soninké et Oulof. Pour Boydiel Ould Houmeid, il y a une composante maure (blanche et noire) et une composante négro-africaine qui doivent vivre en symbiose. « Même pendant ma jeunesse, je n’ai jamais milité dans des structures visant à diviser le pays.»
Parlant du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition, Ould Houmeid a réitéré la disposition de son parti et la nécessité de trouver des solutions consensuelles aux problèmes du pays. « C’est la voie la meilleure pour le pays », indique Ould Houmeid.
Interrogé sur l’école mauritanienne, le président du parti El Wiam trouve qu’elle n’est plus dans les conditions de consolider l’unité nationale du pays, elle n’est plus comme celle que nous avons connue dans le passé. «En regardant descendre les enfants à midi ou 14 h, on constate qu’à Tevragh Zeina, seuls les enfants harratines fréquentent l’école publique, les autres dont les miens sont dans le privé».
Répondant à une question sur l’introduction des langues nationales dans le système éducatif, après leur inscription comme langues nationales dans la constitution, le président Boydiel pense que pour apprendre une langue, il faut qu’elle offre des opportunités d’emploi, ce qui n’est pas le cas pour le moment, mais pour y arriver, il faut élaborer un programme qui prenne cela en charge.
Toujours sur cette question des langues nationales Pulaar, Soninké et Oulof, les journalistes ayant posé des questions et certains intervenants ont mis l’accent sur leur importance dans la construction d’une unité nationale. Le président Boydiel a déploré le fait d’envoyer des administrateurs et autres fonctionnaires dans le sud du pays alors qu’ils ne parlent pas les langues locales, « cela ne contribue pas à consolider l’unité nationale de ce pays ».
Sur l’armée et la sécurité, le président Boydiel a reconnu que des efforts ont été faits pour doter l’armée de moyens afin de protéger nos frontières et nos citoyens ; il a cependant demandé à la grande muette d’arrêter de s’immiscer dans la politique, de la laisser aux professionnels. « Depuis 1978, elle ne cesse de polluer l’atmosphère politique », regrette le président Boydiel.
Répondant à une question sur l’opération d’enrôlement, alors qu’un journaliste trouvait la biométrie très salvatrice pour la sécurité et l’immigration, le président d'El Wiam tance : «j’ai constaté, à travers toutes vos questions que vous ne trouvez que qualités à toutes les entreprises de ce gouvernement, c’est vrai qu’il y a des avancées mais aussi beaucoup d’insuffisances. Pour l’enrôlement, l’opposition n’a pas manqué de dénoncer la gestion de la structure et a demandé qu’elle soit revue. »
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.