Le président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est directement envolé d’Atar vers la Guinée, le Libéria et la Sierra Léone pour aller compatir avec ses pairs et leurs peuples touchés par la fièvre à virus Ebola. Un acte louable que Mohamed Ould Abdel Aziz a au moins deux raisons de faire : En tant que président d’un pays ouest africain et en tant que président (pour quelques jours encore) en exercice de l’Union Africaine. Dans une générosité presqu’inédite, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a offert aux trois pays une aide financière pour contribuer aux efforts de lutte contre le dangereux virus qui a déjà fait, selon les dernières estimations de l’Organisation mondiale de la santé, plus de huit mille morts en Afrique. Une enveloppe de 1.200.000 dollars aurait été offerte à ces trois pays : 400.000 dollars par pays. En Mauritanie, fort heureusement, il n ya pas d’épidémie. Mais il y a la sécheresse dont les conséquences toucheront inévitablement de très larges couches des populations nationales dont plus de 80% vivent encore sur les revenus agropastoraux. En Mauritanie, il y a la pauvreté endémique dont souffrent les kebas, les adwabas, les villages et campements à travers les quatre coins du pays. En Mauritanie, il y a au moins un million d’indigents dont les femmes et les enfants meurent encore des maladies les plus bénignes depuis longtemps maîtrisées dans quasiment tous les pays du monde. En Mauritanie, il ya les secteurs sociaux de l’éducation et de la santé qui souffrent de problèmes structurels graves qui impactent négativement sur leurs piètres prestations. Ce n’est pas là un hymne à une quelconque pingrerie, mais c’est juste pour dire que des nations plus fortes économiquement que la Mauritanie et des institutions plus adaptées ont déjà mobilisé des fonds au profit de ces pays où la fièvre à virus Ebola fait malheureusement des ravages. Et que comme on dit charité bien ordonnée commence par soi même. Et qu’avant de donner l’aumône, il faut d’abord vêtir toutes ses parties. Et que ne doit pas faire des prières surérogatoires celui qui est encore redevable d’une prière obligatoire.
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.