Depuis quelques semaines, l’actualité en Mauritanie est faite de révélations – mais aussi de fortes rumeurs – sur une multitude de scandales financiers portant sur quelques milliards d’ouguiyas pris par des personnes indélicates au niveau de certaines Trésoreries régionales, dans certaines ambassades et à la Somelec. Comme il l’a toujours affirmé, le gouvernement, engagé par le président Mohamed Ould Abdel Aziz dans une lutte sans merci contre la corruption, n’a pas tardé à sévir, avec comme résultat l’arrestation d’une dizaine de personnes qui, pour la plupart n’ont pas tardé à reconnaître les faits qui leur sont reprochés. C’est la preuve, une fois encore, que la lutte contre la gabegie est une option irréversible. Mais au lieu de voir cela ainsi, certains milieux mal intentionnés cherchent, par presse interposée, à exploiter malicieusement cette affaire – ces affaires plutôt qui concernent deux départements différents – à des fins politiques. Ils cherchent à « détourner » la lutte contre la gabegie, jusque-là bien menée avec des résultats très probants, vers les méandres de la politique politicienne avec des relents évidents de « pousse-toi que je me place ».
En cela, la cabale orchestrée contre l’actuel ministre des Finances, M. Thiam Diombar est claire. On cherche à tout prix à lui faire porter la responsabilité déjà assumée par d’autres. Moralement, pénalement et professionnellement. La raison en cela se trouve dans le fait que l’homme dérange. Ceux qui sont habitués à voir en le département des Finances une sorte de vache laitière lui reproche l’application stricte des mesures de bonne gouvernance et de gestion rigoureuse des ressources nationales. La preuve : les ministères qui ont puisé sans retenues dans les budgets qui leur sont alloués au terme de l’année finissante, n’ont pu obtenir les fameuses « rallonges » qui leur permettaient, dans le passé, de faire passer leurs « extras » et notamment les heures supplémentaires.
On oublie souvent aussi les importantes réformes menées par l’homme, depuis son arrivée en 2011, pour maximaliser le rendement du département des Finances à tous les niveaux (Impôts, douanes, etc) pour ne se souvenir, à dessein, que de ces détournements (dont certains concernent le ministère du Pétrole, de l’Energie et des Mines. Mais, bizarrement, dans ce cas précis, personne n’a voulu insinuer, par exemple, que le ministre Mohamed Salem Ould Béchir, qui a été pourtant directeur général de la Somelec, pourrait avoir une responsabilité quelconque ! La vaine tentative de « raccorder » tous les scandales à la personne du ministre des Finances ne relève-t-elle donc pas alors d’un délit de faciès ? On pourrait le penser car certains de nos compatriotes, nostalgiques de l’avant 3 août 2005, ne pardonnent pas au président Mohamed Ould Abdel Aziz d’avoir brisé ce « mythe » qui veut que les départements stratégiques reviennent toujours à une seule communauté. C’est à son honneur d’avoir fait appel à un Ould Boîlil au ministère de l’Intérieur, un Abidine Ould El Khair, à la justice, même si celui là n’a pas été à la hauteur de l’avis de certains, et à un Thiam Diombar, qui a l’avantage de connaître tous les arcanes du ministère des Finances, pour occuper un poste stratégiques dans la mise en œuvre de la politique économique et financière du gouvernement. Cette confiance et ce souci de justice et d’égalité, qui président aux choix du président de la République, ne sont pas au goût de tout le monde.
L’on comprend qu’en pareils moments, l’opposition se mette à chercher à mettre des bâtons dans les roues du pouvoir, ce qui est de bonne guerre, mais quand ce sont des lobbies au sein de la majorité qui, pour des intérêts personnels, cherchent à brouiller les pistes, cela inquiète. Cela peut relever de la manipulation et même de la trahison de principes qui ont, jusque-là, permis à la politique d’Ould Abdel Aziz d’aller de l’avant.
moctar Aly Gaye
Depuis quelques jours, une affaire secoue la Toile. Tout a commencé lorsque, dans l’émission « Salon de la presse » sur la chaine TTV, Hanevy ould Dahah évoqua le marché de réhabilitation du principal quai du port de Nouadhibou, attribué à un groupement composé de deux sociétés ; l’une mauritanienne et l’autre turque.