Le 28 Novembre ne pourra plus jamais être, pour tous, ce jour d'optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et à la liberté du peuple mauritanien tout entier.
Depuis le 28 novembre 1990, ce qui aurait dû rester un grand jour- symbole de notre libération du colonialisme français s'est transformé en un Jour de douleur, de deuil, de grande tristesse pour toute la communauté négro-africaine, et en particulier pour toutes celles et tous ceux qui ont perdu des êtres chers.
En effet, le 28 novembre 1990, le pouvoir arabo-berbere, symbolisé par le régime du Colonel ould a Taya, fait pendre, de sang froid par leurs freres d’arme, 28 soldats noirs mauritaniens, pour fêter le trentième anniversaire du pays ! Ils ont été pendus pour célébrer l'arabité exclusive de la Mauritanie, en solidarité avec l’Irak de Saddam Husein, et parcequ’ils étaient noirs et non arabes.
Depuis, ils gisent dans la solitude des fosses anonymes. Depuis, ils attendent des sépultures décentes…
Par devoir de mémoire et par exigence morale, nous représentants des partis politiques, cités ci-dessous, demandons à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à l'unité de notre pays - la Mauritanie- à ceux qui croient au respect des droits humains, d’avoir, en ce jour, une pensée pieuse de recueillement pour ces victimes du racisme , du chauvinisme et de la barbarie humaine .Nous Forces Progressistes du Changement ( FPC), exigeons du gouvernement mauritanien actuel qui tente par des artifices de solder ce dossier :
- La restitution des dépouilles des pendus du 28 novembre 1990 à leurs familles,
- L’ application du devoir de verité, du devoir de justice, du devoir de mémoire, des réparations materielles et morales pleines et entières; au bout du processus la nécessité du pardon.
La Paix des cœurs et des esprits, pour une véritable réconciliation nationale , passe nécessairement par là.La lutte continue !
Nouakchott le 28 Novembre 2014.
Le département de la Communication
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.