Washington, 10 mars 2020 - Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd'hui deux dons d'un montant total de 52 millions de dollars pour aider la Mauritanie à améliorer l'efficacité et l'efficience du système national de filets sociaux adaptatifs et élargir sa couverture aux ménages pauvres et vulnérables par des transferts sociaux ciblés, notamment auprès des réfugiés et des communautés d’accueil.
Le projet soutient l'engagement du gouvernement mauritanien à renforcer le système de filets de sécurité adaptatifs tel que défini dans sa Stratégie nationale de réduction de la pauvreté pour la période 2016-2030 (Stratégie de la croissance accélérée et de la prospérité partagée).
« Le projet est aligné sur notre Cadre de partenariat pays, qui se concentre sur le renforcement du capital humain pour favoriser une croissance inclusive », a souligné Laurent Msellati, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Mauritanie. « Il vise à étendre la couverture des programmes actuels de protection sociale et à atteindre les populations vulnérables dans les régions les plus fragiles du pays, y compris les réfugiés de la zone des Hodhs, à lafrontière malienne. »
Le projet s'appuie sur l'actuel projet mauritanien de système de filets sociaux lancé en 2015 et s’attachera principalement à : mettre à jour le Registre social qui permet de cibler efficacement et de manière transparente les ménages pauvres et vulnérables ; d’élargir la couverture du programme national de transferts sociaux Tekavoul ; et de déployer le programme de filet de sécurité sociale Elmaouna pour atteindre les ménages en situation d'insécurité alimentaire pendant la période de soudure.
Plus de 290 000 personnes vivant dans l'extrême pauvreté bénéficieront du programme Tekavoul tandis que 24 000 autres familles seront soutenues par le biais de transferts monétaires d’urgence pour répondre aux chocs. Le projet contribuera également à renforcer la capacité de la Délégation générale de Taazour et du Commissariat à la sécurité alimentaire à gérer les programmes de protection sociale.
« À court terme, les familles pourront utiliser l'argent pour leurs besoins immédiats, généralement pour acheter de la nourriture et recourir aux services de base. À long terme, elles pourront mettre un peu d'argent de côté pour l'investir dans leurs moyens de subsistance et leur bien-être », a expliqué Matthieu Lefebvre, chef du project à la Banque mondiale. « Nous avons constaté que les transferts d'argent liquide ont des retombées sur les économies locales et bénéficient ainsi à l'ensemble de la communauté. »
Le projet est financé par une subvention de 45 millions de dollars de l'Association internationale de développement (notamment un financement du sous-guichet régional d’IDA-18 pour l’aide aux réfugiés et aux communautés d’accueil) et par une subvention de 7 millions de dollars du Programme de protection sociale adaptative pour le Sahel, cofinancée par le gouvernement allemand.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la
pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la
planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide.
Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est
élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
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