Après deux appels d’offres, que la commission nationale des Hydrocarbures a jugé infructueux, le conseil des ministres a décidé jeudi dernier d’adopter la procédure d’entente directe avec les fournisseurs pour approvisionner le pays jusqu’à la fin de l’année. Un nouvel appel d’offres sera alors lancé. Comment en est-on arrivé là ? Addax, qui a approvisionné le pays au cours des dernières années, a pourtant gagné les 2 appels d’offres dont les plis ont été ouverts en séance publique le 19 décembre 2019 et le 3 mars 2020. Mais elle a été recalée à chaque fois à cause de ses prix jugés élevés alors qu’elle était cependant la moins disante. Devant le risque de voir se rompre la chaîne d’approvisionnement du pays, le gouvernement a décidé de recourir à l’entente directe avec les fournisseurs. Les observateurs pensent qu’il s’agit d’une façon détournée de céder le marché à la société russe Lutasco dont la proposition est pourtant plus chère que celle d’Addax.
Contacté par Le Calame, le représentant d’Addax en Mauritanie, ne veut pas polémiquer. Il considère qu’il a été lésé mais ne perd pas espoir d’être rétabli dans ses droits. Il refuse de personnaliser un problème national qui ne peut être réglé par les approximations.