L’école Cheikh Moussa a lancé, ce samedi 29 février 2020, dans l’enceinte de son complexe scolaire, à la cité plage, en collaboration avec Network for Solidarity Hope and Empowerment (N4SHN), une vaste campagne de sensibilisation sur les violences faites aux mineurs. Une conférence animée par Mme Mirabelle Sonkey fondatrice de N4SHN a permis de lancer le la de ladite campagne, destinée à sensibiliser aussi bien les élèves, leurs parents, les enseignants et l’administration sur ce fléau mondial. D’emblée, la conférencière dira devant une vaste assistance qu’il est important de « prévenir et de procéder à une large sensibilisation des élèves et du corps enseignant sur les violences faites aux mineurs ». Il est indispensable, note-t-elle, de briser les tabous les effets néfastes. D’autant que « parler des violences, c’est déjà les combattre », affirme la camerounaise qui a effectué le déplacement de Nouakchott, sur invitation du PDG de l’école Cheikh Moussa, Ismaila Moussa BA.
Au micro du « Le Calame », Ba Ismaïla a exprimé sa satisfaction: « Il était judicieux à notre avis d’organiser cette conférence d’autant que nous avons des enfants avec nous, des tout-petits, des adolescents qui peuvent subir toutes sortes de violences. Ils peuvent les subir à la maison, dans la rue ou également à l’école. Il était important de les sensibiliser et de leur dire que sommes là avant tout pour eux parce que ce sont nos enfants avant tout avant d’être nos élèves. Cette conférence a été enrichissante et a suscité un fort intérêt chez les élèves qui nous ont surpris ainsi qu’au sein du bureau des parents d’élèves qui s’est fortement mobilisé. (…) .Malheureusement, aujourd’hui la plupart des parents d’élèves se sont signalés par leur absence. Nous avions espéré les mobiliser davantage et leur faire comprendre que l’école n’est pas là pour tout faire. La plupart des choses se font à la maison. L’école ne fait que compléter. Malheureusement, on se rend compte que nous sommes tout à la fois : parents et enseignants ».
Mme Mirabelle Sonkey : « J’ai rencontré Monsieur Ba ISmaïla à travers les réseaux sociaux. C’est un miracle des réseaux sociaux. Il m’a sollicité pour venir en Mauritanie et partager mes modestes connaissances sur les violences conjugales, les violences sur mineurs, avec les élèves et leurs parents (…) Quoi que l’on dise la communication est importante pour pointer le mal du doigt et pour pouvoir le combattre. Je suis émue par la forte participation pas seulement la présence mais l’intérêt noté chez les enfants qui ont pris part activement à la conférence à travers les questions qu’ils ont posées. Ils ont même fait de la recherche pour comprendre les violences faites sur les mineurs. Au sein du N4SHN (Organisme basé au Cameroun, en France et aux USA), nous travaillons dans plusieurs domaines. Nous informons les gens sur les problèmes de la société. Nous éduquons et faisons du plaidoyer pour éradiquer ce mal. Si nous le faisons pas comment nous pourrons réussir à vivre dans un monde meilleur ».Sur le même registre Bouya Ould Hame, président du bureau de l’Association des parents d’élèves indique que « l’ un de nos nobles objectifs est de protéger nos enfants, de faire prévaloir leurs intérêts à l’école à travers leur bonne scolarisation, d’avoir un œil rivé sur les enseignements dispensés et les comportements des enseignants. Cette conférence vient à point nommé. L’association qui a été mise en place il y a deux mois de cela estime que ce genre d’action coordonné avec l’école va consolider le rapport élèves/enseignants, entre les élèves et leurs parents et entre l’administration et les parents d’élèves. Nous sommes satisfaits de l’école cheikh Moussa qui nous associe à toutes les activités extra et intra-scolaires qu’ils mènent pour améliorer la vie de l’élève au sein de l’établissement. L’endroit est sain. En Mauritanie, la plupart des écoles sont des établissements à caractère commercial. Tel n’est pas le cas de l’école Cheikh Moussa qui est un havre de paix et d’éducation. Le PDG n’a jamais mis l’argent au-devant de ses préoccupations professionnelles. (…) Il dispense des cours convenablement. Ce n’est pas un collecteur d’argent. Il y a au sein de l’école des élèves qui ne paient même pas, en raison de la
situation précaire de leurs parents.(…) Nous saluons cette initiative louable visant à sensibiliser sur les violences sur les mineurs. C’est la première fois qu’une école privée organise une manifestation de ce genre.Dans la foulée, l’Association des parents d’élèves compte organiser des journées culturelles en collaboration étroite avec l’école », informe-t-il.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?