Pour protester contre le retard pris dans le versement de la subvention à l’imprimerie nationale et qui devait alléger substantiellement les frais d’impression, Le Calame et l’Eveil Hebdo, les deux journaux les plus anciens du paysage médiatique Mauritanien, ont décidé ce mardi 18 février de ne plus paraître. Malgré leur insistance auprès du ministère de tutelle et de la commission chargée de répartir le Fonds d’aide à la presse qui multiplie les blocages pour ne pas signer la convention avec l’imprimerie nationale, ces deux hebdomadaires n’ont pas réussi à débloquer la situation. Ils ont donc décidé de surseoir à toute publication jusqu’au règlement définitif de ce problème. Ils s’excusent auprès de leurs lecteurs et abonnés et leur demandent de faire preuve de compréhension. Leurs journaux ont toujours été à l’avant-garde du combat pour la démocratie et la liberté mais dans les circonstances actuelles et, après avoir tout enduré au cours de la dernière décennie, ils ne sont malheureusement plus capables d’assurer leur mission.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !