Mardi 11 novembre 2014, les autorités de Rosso arrêtent le militant abolitionniste Birame Ould Dah Ould Abeid et deux autres proches collaborateurs, notamment Brahim Ould Abeid et Sow Djiby. Une arrestation qui intervient moins de vingt quatre heures d’une conférence de presse au cours de laquelle le jeune leader Harratine a appelé à l’apaisement et à la réconciliation sur la base d’un vaste dialogue entre toutes les parties nationales en vue de sortir le pays de la crise qu’il vit depuis quelques temps selon les propos de Birame Ould Dah. Suite à cette arrestation des responsables de l’Union Pour la République, le parti au pouvoir auraient réagi. Parmi eux, l’ancien ministre Oumar Ould Maatala, le maire de Ryad, Mohamed Ould Maatala et l’avocat Mohamed Ould Lagdaf. Ainsi, les trois responsables Harratines de l’UPR sont unanimes sur la validité de l’arrestation du président de l’IRA sous prétexte, déclarent-ils, que son organisation est illégale. Comme si cette organisation là n’a pas organisé des manifestations partout en Mauritanie avec les autorisations des plus grandes autorités nationales ou comme si ses responsables n’ont pas été reçus au plus haut niveau de l’Etat et leurs transfuges entourés de tous les soins et recommandés aux directeurs généraux des plus juteuses institutions pour être recasés. Ce qui est sûr est, comme le dit l’adage populaire bien de chez nous (qui n’est plus dans l’air des temps, mais qui semble encore bien valoir quelque chose) que le passage à tabac d’un esclave ne doit pas faire rire un autre.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».