Santé de la reproduction : Vaste plaidoyer auprès des parlementaires

11 November, 2014 - 17:07

Un vaste plaidoyer est présentement mené, par l'ONG « Stop SIDA » et le programme national de la santé reproductive, en vue de rallier les parlementaires à l’élaboration et l’approbation des textes d’application de la loi SR. C'est dans cette optique que le réseau parlementaire « Population et développement » a organisé, les 4 et 5 Novembre derniers, à Nouakchott, un atelier de sensibilisation à la santé reproductive, au profit des sénateurs et députés réunis.

Les participants ont suivi un digest du projet de loi, fruit d'une collaboration étroite entre le ministère de la Santé et le réseau parlementaire, et la présentation du modèle RAPID (Ressources pour l'Analyse de la Population et de son Impact sur le Développement), agrémenté de divers exposés et interventions illustrant les différents aspects de la santé reproductive. La rencontre a été lancée, à l'Assemblée nationale, par le président du réseau parlementaire des populations, du développement et de la santé reproductive. Dans son allocution, le député Babah ould Ahmed Babou a signalé que l’atelier relève des efforts menés, par son réseau, pour la sensibilisation sur les questions se rapportant aux populations, notamment les aspects sanitaires. « Ce projet de loi, conçu sur la base des expériences et expertises des nations et peuples », a-r-il souligné, « vise à réaliser des améliorations progressives dans le domaine de la santé reproductive, en vue de réduire les mortalités infantile et maternelle ».

De leur côté, l'imam Hademine ould Saleck, du réseau des guides religieux, et le docteur Moustapha ould El Atigh, du FNUAP, ont, tour à tour, apprécié ledit projet de loi, abordant ses avantages et sa contribution, majeure, à la santé de la reproduction, faisant remarquer que cela n'est, non seulement, pas en contradiction avec les valeurs de l'islam mais les exaltent, au contraire. Ils ont expliqué que les questions se rapportant à la population sont au centre de leur préoccupation. C'est pour cette raison que leur différentes structures collaborent, ensemble et séparément, avec les différents segments de la société, pour trouver une issue favorable aux problèmes liés à l'espacement des naissances dans notre pays.

Il convient de rappeler ici que, depuis la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), tenue au Caire en 1994, la santé de la reproduction est devenue une priorité dans les programmes de santé du Monde entier. Dans la sous-région, les efforts de réformes législatives ont véritablement commencé à partir du symposium tenu à Cotonou, en mars 1997, sur « L'élimination des barrières juridiques à la santé sexuelle et reproductive en Afrique francophone ». Grâce à la Déclaration de Cotonou, plusieurs pays ont organisé des réseaux entre les secteurs public et privé, pour conduire un dialogue politique et un plaidoyer en faveur des actions susceptibles d’améliorer l'environnement politique en la matière. C'est cette dynamique qui a conduit à la fondation du « Réseau des Parlementaires ».