La composition de la commission d'enquête parlementaire et la désignation de son président ont suscité une mini-crise entre les membres du parlement au cours d'une session qui s’est tenue ce jeudi 30 janvier 2020. Tout a commencé lorsque les députés de l'UPR ont réclamé six postes sur les 9 que compte la commission dont celui de président. L'UPR a proposé pour faire partie de la commission les députés :
Lehbib Diah, Yahya Ahmed El Waghf, Lemrabott Benahi, Kamara Aly Guéladio, Mamoudou Niang, Lalla Mint M'barek alors que le Parti Tawassoul a proposé le député Souvi Ould Cheibani. Le groupe du RFD et de l’UFP a proposé le député Mohamed Lemine Sidi Mawloud. Les partis de la majorité ont proposé le député Dane Ould Ethmane tout en réclamant leur droit à un deuxième poste pour lequel ils proposent Mohamed Bouye Ould Cheikh Mohamed Fadel. Les partis de l'opposition et de la majorité ont rejeté la demande de l'UPR expliquant que la part du parti est tributaire de sa représentativité et le nombre des députés élus en son nom et non de ceux qui l'ont rejoint. Tout comme les députés de l'opposition et de la majorité n’ont pas accepté de donner à l'UPR le poste de président de la commission puisque ses députés n'en sont pas les initiateurs, insistant sur le fait que ceux qui ont proposé sa création ont plus droit à sa présidence.
Le mardi dernier, la commission des affaires économiques du parlement avait voté à l'unanimité la demande de composition de la commission d'enquête et a transmis la proposition pour son présentée au cours d'une session plénière.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?