Pelle à la main, entourée du commissaire adjoint et de l’ensemble du personnel de son département, la commissaire aux droits de l'homme et à l'action humanitaire (CDHAH), madame Aichetou Mint Mhaiham mettait, comme on dit la main à la pâte. Elle rassemblait, protection au visage, les ordures et aidait à les mettre dans un sac ou une brouette.La scène se passait ce samedi matin, vers 10 heures, à l’entrée du grand marché de Sebkha et d’El Mina, sur l’axe menant vers l’arrêt des bus. C’est là que se sont donnés rendez-vous pour la troisième semaine de l’opération d’assainissement de la capitale, le personnel du commissariat. On avait du mal à distinguer madame la commissaire parmi les groupes de balayeurs.« Nous sommes là pour la troisième semaine, avec la même ardeur, la même abnégation, la même détermination pour rendre attractive notre capitale, conformément aux instructions du président de la République », a expliqué au reporter du Calame la commissaire.Une tâche très difficile reconnaît la commissaire, son département a hérité de l’une des zones les plus difficiles à assainir : certains grands axes et les alentours du grand marché de Sebkha. Outre le marché et ses alentours qui génèrent chaque jour, des centaines pour ne pas dire des milliers de tonnes d’ordures, Sebkha est bâti sur une zone marécageuse, avec des lacs, des rues et ruelles difficiles d’accès, des garages, des restaurants, des ateliers de toutes sortes, des eaux usées déversées n’importe où, n’importe comment dans les rues, une circulation particulièrement difficile de véhicules et de charrettes.Toutes choses qui rendent la tâche difficile au personnel du commissariat. Enlever des ordures dans ces conditions exige, comme le dit la commissaire beaucoup d’engagement et de détermination. Et madame la ministre d’indiquer : « nous avons eu à exhumer, au cours des deux premières semaines de travail des ordures qui datent de très longtemps.»Depuis le démarrage de la cette opération, le CDHAH a déjà assaini plusieurs axes: celui allant du robinet 10 aux anciens jardins maraîchers, du quartier administratif aux alentours du marché thieb Thieb où copeaux, ferraille, écailles de poissons, jonchent, parfois dans l’eau les rues, de l’hôtel Coumby Saleh à l’arrêt des bus, du stade de Sebkha aux alentours du marché du 5e (zone écailleurs de poissons). « On a parfois l’impression que certaines parties de ce grand bourg n’ont jamais reçu un coup de balai», nous a confié la commissaire.Parallèlement à ce grand coup de balai, les balayeurs procèdent au traitement antiseptiques des zones assainies, signale madame la commissaire.Signalons qu’avant de démarrer Sebkha, le personnel du CDHAH a procédé pendant deux jours à l’assainissement des alentours de son siège (ancien SONADER, près BB) et le marché mitoyen des meubles.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».