Le Mouvement Pour la Refondation (MPR), le Pacte National pour la Démocratie et le Développement (PNDD-ADIL) et le Renouveau Démocratique (RD), 3 partis de l’opposition formant actuellement un cadre dénommé « Alliance Patriotique (AP) » ont engagé une réflexion en vue de créer une coalition, et à terme fusionner en un seul parti politique.
« Les arguments qui militent en faveur de ce regroupement me paraissent plus importants que les éventuels inconvénients pouvant en résulter »., déclare Kane Hamidou Baba, leader du MPR et ex vice-président de l’assemblée nationale.
Le même responsable rappelle que «l’acte fondateur du MPR vise la réalisation de l’intégration nationale et la démocratie dans la justice sociale.
L’émiettement actuel du paysage politique est un obstacle par rapport à un tel objectif.
Nous voulons renforcer l’unité du pays. Or les partis politiques, pris isolément, peinent à refléter les réalités sociales et culturelles.
Par ailleurs, la meilleure manière de nous donner une chance d’accéder aux instances de décisions et d’appliquer notre programme réside dans la conquête démocratique du pouvoir et seule une coalition forte peut remporter des élections au niveau national ».
Ancrés dans la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) et membres fondateurs du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), ces 3 formations ont boycotté les élections législatives et municipales de novembre/décembre 2013 et la présidentielle du 21 juin 2014.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».