Touche pas à ma nationalité a eu l’honneur de participer à la conférence «Eradiquer le fléau des enfants fantômes - No birth registration, no rights », organisée au siège des Nations Unies à Genève, sous l’égide de l’ong Regards de femmes (RDF) et de l’Association du notariat francophone. Cette conférence qui a vu la participation d’activistes des droits humains venus de différents horizons, notamment d’Afrique, a été rehaussée par la présence de nombreuses personnalités du système onusien et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (voir programme ci-joint).
Les échanges ont permis au public présent de prendre conscience de l’ampleur du phénomène des enfants ne disposant pas des pièces d’état civil et n’ayant donc pas d’existence juridique dans leurs pays. Ainsi, selon les chiffres de l’Unicef, près de 45 % des enfants africains de moins de cinq ne sont pas déclarés et ne disposent donc pas d’état civil. En Mauritanie, ils seraient près de 34%, selon des chiffres publiés par l’Unicef en 2015.Selon les mêmes chiffres, seuls 40 % des familles défavorisées ont réussi à déclarer leurs enfants à l’état civil.
TPMN s’est attaché à montrer que, au-delà du phénomène des enfants fantômes, l’état civil mauritanien a la particularité d’être sous-tendu par un enrôlement dont le caractère raciste et discriminatoire vis-à-vis de la composante noire du pays n’est plus à démontrer. TPMN n’a pas manqué de s’appesantir sur cet enrôlement qu’il a toujours qualifié de génocide biométrique et sur son lot de conséquences en termes d’apatridie et d’exclusion du système éducatif, avant de plaider pour l’appui des organisations onusiennes et internationales représentées, en vue de la mise en place, par l’Etat mauritanien, d’un état civil accessibles à tous les enfants du pays.
Nouakchott, le 14 novembre 2019
La Cellule de Communication