Le CCDBM condamne « des crimes couverts par l’armée malienne » à Tombouctou

27 September, 2019 - 16:00

Le Collectif des Cadres de la Diaspora Bérabiche en Mauritanie (CCDBM-réfugiés venus du Nord Mali) « condamne avec la plus grande vigueur les graves  violations de droits humains commis le 19 septembre dernier,  dans la ville de Tombouctou (Nord), sous le couvert de l’armée malienne et sans aucune interposition des forces onusiennes », dans une déclaration rendue publique vendredi.
Le document évoque « des cas de femmes violées, des habitations incendiées », diverses formes d’exactions notamment des bastonnades collectives, avec un bilan de nombreux morts et disparus, tous issus de la communauté bérabiche de Tombouctou.
« Face à ces violations graves et répétées de droits humains », la déclaration  CCDBM  « demande l’ouverture d’une enquête internationale sur ces crimes  de vols, pillages et expropriations, mais aussi  au sujet de toutes les exactions commises depuis  1988, début de la rébellion pour la libération de l’Azawad ».
La déclaration rappelle l’histoire de la rébellion au  Mali, dont le fondement politique est une revendication de l’indépendance des 3 régions du Nord de ce pays,  désignée par le terme «AZAWAD».
Début 2012, rappelle-t-on, à la faveur du délitement de la Libye, des éléments armés se réclamant de  la  rébellion touarègue, ont  engagé une guerre contre l’armée malienne.
Ce conflit   a débouché sur l’engagement de groupes terroristes islamistes se réclamant d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), dont la ligne de démarcation avec la rébellion touarègue fait encore l’objet de nombreuses controverses.
Les groupuscules terroristes ont été chassés par une intervention de l’armée française (opération Serval) déclenchée en janvier 2013, mais ils  conservent  encore une importante capacité d’action leur permettant de commettre des attentats au Nord et même dans le   Centre du Mali depuis quelques années.