Le Collectif des Cadres de la Diaspora Bérabiche en Mauritanie (CCDBM-réfugiés venus du Nord Mali) « condamne avec la plus grande vigueur les graves violations de droits humains commis le 19 septembre dernier, dans la ville de Tombouctou (Nord), sous le couvert de l’armée malienne et sans aucune interposition des forces onusiennes », dans une déclaration rendue publique vendredi.
Le document évoque « des cas de femmes violées, des habitations incendiées », diverses formes d’exactions notamment des bastonnades collectives, avec un bilan de nombreux morts et disparus, tous issus de la communauté bérabiche de Tombouctou.
« Face à ces violations graves et répétées de droits humains », la déclaration CCDBM « demande l’ouverture d’une enquête internationale sur ces crimes de vols, pillages et expropriations, mais aussi au sujet de toutes les exactions commises depuis 1988, début de la rébellion pour la libération de l’Azawad ».
La déclaration rappelle l’histoire de la rébellion au Mali, dont le fondement politique est une revendication de l’indépendance des 3 régions du Nord de ce pays, désignée par le terme «AZAWAD».
Début 2012, rappelle-t-on, à la faveur du délitement de la Libye, des éléments armés se réclamant de la rébellion touarègue, ont engagé une guerre contre l’armée malienne.
Ce conflit a débouché sur l’engagement de groupes terroristes islamistes se réclamant d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), dont la ligne de démarcation avec la rébellion touarègue fait encore l’objet de nombreuses controverses.
Les groupuscules terroristes ont été chassés par une intervention de l’armée française (opération Serval) déclenchée en janvier 2013, mais ils conservent encore une importante capacité d’action leur permettant de commettre des attentats au Nord et même dans le Centre du Mali depuis quelques années.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.