Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP-opposition), candidat de la Coalition des Forces du Changement Démocratique (CFCD) à l’occasion de l’élection présidentielle du 22 juin 2019, a exprimé le souhait de l’organisation d’un dialogue national inclusif dans le pays, mercredi au cours d’une rencontre avec la presse.
L’opposant historique s’est adressé à la presse au lendemain d’une audience que lui accordée le chef de l’Etat, Mohamed ould Cheikh El Ghazouani.
Une rencontre à la demande du nouveau président.
Au cours de l’audience, l’opposant historique dit avoir évoqué tous les défis auxquels est confrontée la Mauritanie, « la question sociale, les tensions communautaires et les convoitises extérieures et intérieures, pouvant naître de la découverte récente de nouvelles ressources gazières et pétrolières. Toutes ces questions nécessitent un consensus républicain dont les conditions ne peuvent être créées que par un dialogue national inclusif, qui pourrait par exemple ressembler au format des Journées Nationales de Concertation organisées en octobre 2005».
Cet événement marquant par son caractère inédit, dans un pays dont le dialogue politique n’est pas inscrit dans la tradition politique, a été organisé sous le règne du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) de feu le colonel Ely ould Mohamed Vall (2005-2007).
Parlant au nouveau président de ses préoccupations au sujet du pays, Mohamed ould Maouloud a évoqué « la situation du monde rural, avec des agriculteurs et éleveurs confrontés à un mauvais hivernage, dont les conséquences catastrophiques pourraient se faire sentir dès le mois de décembre 2019, donc bien avant la période habituelle de soudure ».
L’opposant dit avoir également évoqué une affaire ayant suscité l’indignation au sein de certains milieux, « le recrutement récent par l’armée nationale, de 47 élèves officiers, tous issus d’une seule composante nationale ».
C’est la première rencontre entre Mohamed ould Maouloud et un président mauritanien depuis le coup d’état du général Mohamed ould Abdel Aziz, le 06 août 2008.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.