Tous les jours sont à Dieu. Tout comme les hommes, tous autant qu’ils sont. Qui parle aujourd’hui du 10 Juillet, du 12/12, du 3, 5 ou 8 Août ; voire 1er de ce même mois ? Tout comme le 11 Septembre : même les Américains n’en parlent plus. Pas plus de Septembre que de Bush ou Ben Laden. Ni de rien d’autre passé. Les choses avancent, il faut avancer avec. Je vais vous dire une chose, juste une. Sur le mode « Attrape, attrape ! Ça augmente toujours d’attraper ». Il y a, ici, des gens qui ne meurent pas. Tout comme la dette qui s’évanouit mais ne meurt jamais, quelle que soit la « longueur du dos » de son contractant. Des hommes et des femmes-fossiles toujours là, depuis bien avant les indépendances. Parfois même avant la « montée des Nçara ». Sempiternellement là. Ils plient mais ne rompent jamais. Certains commencèrent très bas (ou par le bas, si vous préférez) et terminèrent toujours très bas (ou par le bas, si vous voulez). Je vais m’en expliquer avec un exemple mais toute ressemblance avec des personnes ou des faits qui ont réellement existé ne sera que pure coïncidence. Bachot, études supérieures incomplètes, adhésion à des mouvements de jeunes du parti, petit fonctionnaire dans un ministère. Puis préfet, gouverneur, ministre. Puis ambassadeur, opposant, personnalité indépendante, militant des droits de l’homme. Puis encore nationaliste, arabe ou négro-africain, versificateur, M’gani, facebookeur… Des gens qui ont tout vu : du tourne- disques au CD ; des « pattes d’éléphant » au « laisse tomber » ; du James Brown à Koffi Olomidé ou feu Didier Arafat. Des gens qui ont mangé dans tous les plats, dansé à tous les sons. Des gens qui continuent encore à avoir vraiment envie, encore et encore, de continuer. Il n’y a que les cons qui démissionnent. Il faut aller jusqu’au bout. La patrie ou la mort, nous mangerons. Et puis, comme l’a si bien dit un certain président : « Ces gens-là ne m’ont pas volé ». Il y a les systèmes et il y a les hommes. Il faut attendre et voir. Les préjugés ne sont pas bons. Vous savez, le pèlerinage, c’est pour absoudre les péchés. Très controversé ministre, il ya quelques années, peut devenir un excellent administrateur directeur général, maintenant. Voyez, autour de vous, ces anciens prédateurs tout terrain (terre/mer/ciel) reconvertis en opposants, en présidents de conseil(s) d’administration, coordinateurs de projet(s), secrétaires généraux de centrales syndicales ou ingénieurs-conseils en démagogie politique pour candidats à la présidentielle. Les carrières, ça dure, ça dure, ça continue. Avec des hauts et des bas. Un jour pour toi, un jour contre toi, c’est la vie... La SNIM « n’est pas dans plus spacieux » que ça. Désormais entre les mains d’un ministre du nouveau système et un autre de l’ancien système, que vous voulez de plus ? Les députés ont écouté, parlé, voté, bien dans leur rôle. Maintenant que c’est fini, c’est donc fini. Le président, les ministres, les autres lieutenants d’aujourd’hui – et certainement de demain, parce qu’ils étaient encore là hier, il faut bien écouter les gens et ne pas faire la sourde oreille, jusqu’à nous faire avaler de très grosses couleuvres comme pas possible – il y eut déclaration de candidature. Président, vous n’avez dit que de très bonnes choses ! Il y eut campagne présidentielle : rien que de très, très bonnes choses ! Il y eut la victoire : encore de très, très, très bonnes choses ! Puis, encore, l’investiture. Ha, ce jour-là, rien que de très, très, très, très bonnes choses ! Mais dire est une chose, faire en est une autre. Maintenant, oyez, oyez, Mauritaniens, Mauritaniennes, peuple de héros !L’époque que vous avez connue est révolue. Une autre que vous ne connaissez pas commence. Oubliez ce que vous connaissiez et attendez ce que vous ne connaissez pas. Allah ne fait jamais perdre la rétribution des patients. Le nouveau Président, cinq ou six de ses ministres, l’ADG de la SNIM étaient déjà là. Or, ils le savent bien, seuls les imbéciles ne changent pas. Alors… à eux de choisir ! Salut.
Sneiba El Kory