A peine l’année universitaire a démarré que des voix s’élèvent pour dénoncer une espèce de «laxisme » qui s’est emparé, depuis quelque temps, du milieu universitaire. De l’avis de certains, comme avec les pharmacies, les boutiques, les agences de voyages, les bourses, les universités libres commencent à pousser comme des champignons. Selon les mêmes sources, certaines qui ont pignon sur rue ne rempliraient pas les conditions pour la création de cette catégorie d’école. Se faisant, elles concurrencent celles qui ont fini de convaincre par la qualité de leurs diplômes. Leur méthode consisterait à casser les prix. Selon une confidence, une université tenue par un étranger continue à distribuer des diplômes qui ne seraient pas reconnus par l’Etat.
Si cette situation s’avère exacte, on assisterait à une véritable catastrophe dans la mesure où on compromet, par des diplômes de complaisance, l’avenir de tout un pays. On savait qu’à l’époque, tous les étudiants mauritaniens qui rentraient des pays de l’Est et de certains pays arabes pouvaient rentrer chez eux avec de « faux diplômes ».
Il renvient donc au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de mettre de l’ordre dans cette histoire.
Le même laxisme aurait semble-t-il gagné le milieu médical avec une prolifération de professeurs de médecine. Depuis qu’on a créé la faculté de médecine, plus besoin d’aller soutenir de redoutables thèses à l’étranger, il suffit, semble-t-il, de passer devant une commission pour se voir délivrer le précieux parchemin.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».