Selibaby (ville située à plus de 650 kilomètres de Nouakchott-dans l’extrême Est de la vallée du fleuve Sénégal), a enregistré près de 200 millimètres de pluies provoquant des inondations au cours des dernières heures, avec des habitations emportées par les eaux, au moins 4 morts et d’énormes dégâts matériels, selon plusieurs sources concordantes.
Face à cette situation, aucune réaction publique officielle n’a encore été notée.
Alarmés par la catastrophe, les acteurs non étatiques s’organisent pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur le sort de la ville.
Ainsi, le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL/ mouvance islamiste), principal parti de l’opposition, a annoncé mardi « une campagne de soutien aux populations de Selibaby, victimes d’inondations, prépare un convoi humanitaire et appelle à la solidarité nationale ».
Pour sa part, l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), ONG antiesclavagiste, exprime « sa consternation face à l’ampleur du sinistre qui frappe les populations de Selibaby, lequel se traduit par de nombreuses pertes en vies humaines, des disparus, l’effondrement d’habitations et d’importants dégâts matériels ».
IRA « lance un appel pressant au gouvernement pour venir en aide aux populations en détresse ».
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.