De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, un mouvement d’une ampleur incomparable a traversé le pays, sous la forme d’un processus de ralliements, d’une diversité, d’une sincérité, qui feront date dans notre histoire, autour de OULD GHAZOUANI. SOPI !!! SOPI !!! SOPI !!!
GHAZOUANI, le Président de tous les Mauritaniens
PRESIDENT, ECOUTEZ VOTRE PEUPLE, UN DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF NON PIEGE
Jamais dans l’histoire de ce pays, les interrogations n’ont été aussi nombreuses sur tout ce qui touche à l’avenir et aux perspectives d’une nation qui, jusque-là, avait su faire face à toutes les incertitudes politiques, économiques et sociales, quels qu’en fussent les causes, les manifestations et les effets. Après tant de promesses non tenues, tant de rendez-vous manqués, et tant d’occasions ratées. La Nation étouffe, écoutez le Peuple : ″La vie politique, c’est des ruptures, des malentendus, mais aussi des retrouvailles″. Il y a un temps pour les querelles. Il y a un temps pour la division. Il y a un temps pour les rivalités. Mais il y a, aussi un temps pour le dépassement, un temps pour la paix des cœurs et des esprits, un temps pour la réconciliation, un temps pour sceller l’unité, un temps pour le pardon et, pourquoi pas, un temps pour l’oubli. Aucun frère ne doit être un ennemi pour son autre frère, tout au plus, un concurrent, pour un temps qui ne doit durer que le temps d’une rose, c’est-à-dire, celui de l’expression de ses désirs. Nous devons cesser de nous jeter des anathèmes, de nous diaboliser. Nous sommes un grand peuple, un grand pays, une grande nation attachée à la tolérance, à la paix, à la solidarité et au respect mutuel. Il est temps d’entamer un Dialogue National Inclusif sincère entre le POUVOIR et l’Opposition, le secteur privé, la société civile, la jeunesse, les intellectuels, les syndicats doivent œuvrer pour résoudre la crise politique profonde qui déchire le pays, et éviter une escalade dans les positions préjudiciable à la Mauritanie et à son avenir. Car le visage peu rassurant qu’affiche, dans le contexte actuel, le climat politique et social… Dans ce climat lourd de tous les dangers, de toutes les remises en question des valeurs acquises de notre démocratie et de notre République. Voilà autant de « fleurs du mal » qui « vertèbrent » la marche de la Mauritanie. Un Dialogue National Inclusif Non Piégé peut bien constituer une voie curative pour conjurer les démons du basculement dans une aventure périlleuse. Toutefois, l’engagement dans ce dialogue au nom de la République ne doit point se confiner à des trompe-l’œil axiologiques, à des phraséologies dévoyées en ruses, en sournoiseries, alors même que l’on s’abîme dans des nuits de longs couteaux. Il ne saurait aussi se résumer à des enflures verbales trahissant des élans de cœur. Un Dialogue National ne saurait dériver vers une pensée unique et forcément furtive, même si du reste il y a lieu de saisir notre grande ressemblance sur fond de nos petites différences. Et puis, ce Dialogue National Inclusif ne peut se consoler uniquement d’envolées lyriques sur la sauvegarde de la République, envolées enrobées dans des calculs d’épiciers politiques. C’est à une exigence de vérité qu’il doit convier les acteurs de la vie politique et social, qui doivent comprendre que la sève nourricière de toute démocratie, c’est d’abord et avant tout, l’esprit de tolérance, la recherche du consensus, la cohabitation qui ont tous ont la même inspiration : éviter les déchirures morales, les affrontements brutaux, préserver l’Unité de la Nation. Un Etat de droit mieux affirmé. La Mauritanie n’a pas seulement besoin d’une autre SOCIETE ; elle réclame une autre façon de faire de la politique. Dans une démocratie d’opinion, tout l’art de la politique est de faire naître l’espoir sans s’exposer à le décevoir. Car il est difficile de demander aux populations de se sacrifier, de participer à l’effort de développement, lorsqu’elles voient que ceux qui sont au premier plan, ce sont les nuls et les médiocres, les opportunistes, les transhumants, les flatteurs, tous ceux qui ont tourné le dos à la saine compétition, à l’émulation, au culte du travail et de l’excellence, ceux qui fuiront au premier coup de semonce, vers des pâturages plus verts. La Démocratie est un objectif dont le chemin est pavé d’embûches. Elle exige un long apprentissage durant lequel on intériorise ses principes et on en fait une culture, c'est-à-dire une seconde nature. « On ne naît pas démocrate, on le devient ! » La Mauritanie va donc devoir trouver les voies qui vont faire de la discipline et de la rigueur les armes de la réussite économique et de l’expression démocratique. Les tâtonnements actuels sont le fruit de l’absence d’une voie claire. Il y a des hommes courageux désireux de hisser le pays au niveau le plus élevé. Il y a des femmes et des jeunes pleins de créativité et d’énergie, il y a des sages pour nous rappeler nos racines et donner un soubassement culturel à nos actes. Mais il n’y a pas encore une Pensée politique qui peut ramasser les problèmes du pays en une formule, une doctrine capable de mobiliser tous les secteurs sociaux dans leur diversité, vers un but commun. Car dans la phase actuelle, il est presque impossible de relever le défi de la pauvreté sans un sursaut commun. Car il va falloir trouver les moyens de booster la productivité et la croissance tout en répartissant leurs fruits de la manière la plus judicieuse, surtout aux plus démunis. Comment réaliser une telle ambition ? Voilà la question à laquelle les intellectuels, les politiciens, le secteur privé, les syndicats doivent répondre. Alors, ils n’auront plus le temps de se quereller, ni de chicaner : car maintenant, nous sommes fatigués. « On peut rêver qu’un jour la vérité soit à la mode », Raymond Queneau. La violence verbale, la violence physique ou politique n’a jamais été un moyen de rapprocher les hommes, des idées. Elle n’est qu’un raccourci pauvre de contenu humaniste, à effet peu durable, destructeur. «La haine disait le poète est la colère des faibles ». Et il a ajouté « « Ceux dont le cœur est plein de haine ne peuvent diriger les hommes ».
D’une façon ou d’une autre, il faut donc entamer un dialogue. Il faut pourtant y croire, il faut l’espérer, bien entendu. Il faut y croire parce que les Mauritaniens ont besoin de paix et à une vie démocratique, et qu’ils y ont également droit.
« Une exigence de vérité »
Le jour où les mauritaniens et leurs dirigeants auront, ensemble, des destins croisées, le pays sera sauvé.
« Le peuple à un bon fonds et n’a point de dehors ; les grands n’ont que des dehors et une simple superficie. Faut-il opter ? Je ne balance pas, je veux être peuple ». (Le Bruyère).
AHMED BEZEID OULD BEYROUCK Chroniqueur Politique
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